Apple délocalise, l'Iran coupe ses réseaux, le président Polonais accuse l'Allemagne...
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Le Journal en français facile du 27/09/2022, 22h00 à Paris.
Vous écoutez RFI, il est 22 heures à Paris, 20 heures en temps universel. Anne Corpet.
Bienvenue dans le Journal en français facile, présenté ce soir avec Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.
Bonsoir Anne, bonsoir à tous.
C'est un oui massif et sans surprise. Les résultats des consultations organisées dans quatre régions d'Ukraine sous contrôle russe donnent une large majorité en faveur du rattachement à la Fédération de Russie. Un scrutin qualifié de « parodie de démocratie » par le président français.
En Iran, la population dans la rue, pour le 12ᵉ jour consécutif malgré une sévère répression. Pour tenter de museler la contestation, les autorités limitent les accès à Internet et bloquent les réseaux sociaux.
Les eurodéputés polonais se plaignent de discriminations dans les trains en Allemagne. Selon le président du parti au pouvoir à Varsovie, plusieurs élus auraient été expulsés des wagons de première classe. La compagnie ferroviaire dément, mais Jaroslaw Kaczyński exploite l'affaire devant ses partisans.
L'iPhone quatorze, le dernier né de la marque Apple, est produit en Inde. Le géant de l'électronique californien ne veut plus reposer seulement sur la Chine pour assurer la sortie de ses nouveautés.
Le Journal en français facile.
Les opérations de vote pour les référendums d'annexion des quatre régions d'Ukraine conquises par les Russes sont terminées.
Et la Commission électorale de Russie n'a pas attendu la fermeture de tous les bureaux pour annoncer des résultats partiels. Sans surprise, le « oui » l'emporte largement, selon des résultats encore préliminaires. Correspondance sur place : Anissa El Jabri.
À peu près à la même heure, dans l'après-midi, le chef de l'administration pro-russe de Kherson revendiquait déjà une victoire et le dirigeant de la république pro-russe de Donetsk faisait cette déclaration : « Pas de fête ce soir pour raisons de sécurité. Mais promis, a-t-il dit en substance à la population. Une fête pour l'entrée en Russie aura lieu plus tard. Enfin, quand on parle aux habitants entre Donetsk, Volnovakha, ou même Lyman, depuis le début, tout le monde se projette déjà dans une future citoyenneté russe. Comme si ces cinq jours de vote organisés en 48 heures dans des territoires sous pression militaire et pour certains sous bombardements intenses, avec des observateurs choisis et invités par les autorités. Comme si cette étape, au fond, n'était que symbolique. L'essentiel est ailleurs : Quels territoires la Russie veut-elle intégrer sous son contrôle militaire effectif ou la totalité des régions de Lougansk et Donetsk ? Une partie est toujours dirigée par Kiev. Enfin, quels statuts auront ces territoires ? Il est question de passer sous le régime opération antiterroriste. Seul le FSB, les services de sécurité intérieure, peut le déclarer. Anissa El Jabri. Donetsk, RFI.
Les Occidentaux ont déjà dénoncé le déroulement de ces scrutins.
Aux Etats-Unis, le secrétaire d'État Antony Blinken a affirmé que les Américains et leurs alliés ne « reconnaîtront jamais » l'annexion par la Russie de ces territoires. Le président français a parlé d'une « parodie de démocratie ». Le secrétaire général de l'OTAN a évoqué des « référendums fictifs » et les Nations unies ont dit « soutenir l'intégrité territoriale de l'Ukraine dans ses frontières reconnues. »
Les deux gazoducs Nord Stream, qui relient la Russie à l'Allemagne, subitement touchés par des fuites inexpliquées.
Trois fuites importantes ont été détectées après des explosions sous-marine dans la mer Baltique. Ces deux gazoducs parallèles ont été touchés presque simultanément. Ils sont hors-service en raison du conflit en Ukraine, mais sont toujours remplis de gaz. Selon la Première ministre danoise, ces fuites « ne sont pas un accident, mais elles sont dues à des actes délibérés. » Le Kremlin s'est dit « extrêmement préoccupé. » Moscou déclare « n'exclure aucune hypothèse », y compris celle d'un « sabotage. » Kiev parle de son côté d'une « attaque terroriste planifiée par la Russie pour déstabiliser l'Europe. »
Pour la 12ᵉ nuit consécutive, c'est-à-dire de suite, les Iraniens sont descendus dans la rue ce mardi dans plusieurs villes du pays.
Ces manifestations ont lieu depuis la mort de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans après son arrestation pour non-respect du code vestimentaire strict imposé par les autorités. Et la répression est brutale, elle a fait au moins 76 morts, selon l'organisation Iran Human Rights. L'association, basée à Oslon parle de « tirs à balles réelles sur les manifestants pour limiter les protestations » et la publication de vidéos sur les réseaux sociaux. Les autorités ont bloqué l'accès à Instagram et à WhatsApp en Iran. Les connexions Internet sont elles aussi perturbées. Écoutez ce qu'en dit Amir Rashidi. Il est directeur de la sécurité sur Internet pour le groupe Miaan, une organisation basée au Texas qui œuvre en faveur de la libre circulation de l'information en Iran. Amir Rashidi interrogé par Marie Normand :.
York Speaking.
« Au moment où nous parlons, toutes les données mobiles sont coupées. Ces coupures totales ont lieu pratiquement tous les jours, en général entre 16 heures et minuit. Le reste du temps, il y a de petites coupures, des perturbations. Les lignes fixes fonctionnent mais c'est très très lent. Il y a beaucoup de restrictions sur les VPN et l'Iran impose une censure très agressive sur Internet. Les moteurs de recherche sont bloqués, sauf Google, et la plupart des serveurs de messagerie électronique sont bloqués. Toutes les plateformes, tous les outils qui permettent aux gens de discuter entre eux sont bloqués. LinkedIn est bloqué, car les gens se tournaient vers son système de messagerie pour communiquer. Tous les jeux en ligne avec une option de tchat sont forcés de suspendre cette option ou se voient entièrement bloqués. Donc l'Iran renforce son contrôle sur tous les moyens de communication. »
introduction.
Des eurodéputés polonais se feraient expulser des trains allemands simplement en raison de leur nationalité.
C'est en tout cas ce qu'affirme le président du parti. Au pouvoir en Pologne, Jaroslaw Kaczyński. Il accuse l'Allemagne de xénophobie, de racisme envers le peuple polonais, mais il n'avance aucune preuve. Ce qui ne l'empêche pas d'exploiter l'affaire devant ses partisans. Correspondance à Varsovie : Martin Chabal.
Yaroslav Kaczyński semble pourtant sûr de son fait. Devant ses partisans, voilà ce que le président du parti Droit et Justice a déclaré : « Des eurodéputés polonais voyagent dans un train allemand en première classe. Un Allemand monte, se rend compte qu'ils sont Polonais. Il appelle alors le conducteur pour les expulser. Car comment des Polonais peuvent-ils oser s'asseoir en première classe ? » Yaroslav Kaczyński n'a pas donné d'exemples concrets de cette situation. Pourtant, il affirme que c'est la norme dans le pays. La compagnie de train allemande a rapidement réagi en affirmant que le racisme et la discrimination n'avaient pas de place dans ses transports. Mais ce discours est de plus en plus récurrent en Pologne. Début septembre, le pays avait demandé à son voisin de l'Ouest des réparations financières pour les conséquences de la Seconde Guerre mondiale. Et le président du parti Droit et Justice juge bon d'insister sur ce sentiment anti-allemand, écoutez : « L'Allemagne a payé des compensations à environ 70 pays, mais pas à nous. Nous ne pouvons pas accepter d'être considérés comme inférieurs. » Pour le parti Droit et Justice, c'est l'Allemagne qui est responsable de l'inflation, c'est l'Allemagne qui bloque les fonds européens que la Pologne devrait recevoir, et l'Allemagne devrait aider les Polonais en payant pour la Seconde guerre mondiale. Martin Chabal, Varsovie, RFI.
Apple vient de commencer à produire une partie des iPhone quatorze, ses plus récents téléphones, en Inde.
Et c'est un nouveau signe de l'effort de relocalisation de la production du géant de l'électronique. Apple concentrait autrefois l'assemblage de ses téléphones en Chine, mais le pays est jugé de plus en plus risqué. Correspondance à New Delhi : Sébastien Farcis.
C'est à côté de Madras, dans la pointe sud de l'Inde, qu'une partie des iPhone quatorze seront assemblés par la firme Foxconn, le sous-traitant d'Apple. Cela fait cinq ans que la compagnie californienne fabrique certains de ces téléphones en Inde. Mais jusqu'à présent, cela ne concernait que les anciens modèles, pas les plus récents comme celui-ci. Cela est une marque de la confiance en la production venue d'Inde, mais aussi un signe de la volonté de la société d'accélérer sa diversification. Car quasiment tous les produits d'Apple étaient fabriqués en Chine jusqu'à présent. Mais après la crise sanitaire, les confinements stricts et l'augmentation des tensions géopolitiques entre la Chine et l'Occident, le risque devient trop grand. Selon un rapport du cabinet JP Morgan, Apple devrait ainsi assembler 5 % de ses iPhone quatorze en Inde cette année et jusqu'à 25 % dans trois ans. En 2025, un quart des produits de la firme devraient être fabriqués en dehors de Chine, contre 5 % seulement à présent. Sébastien Farcis, New Delhi, RFI.
Au moins 68 morts et plusieurs personnes portées disparues après un naufrage au Bangladesh.
Il s'est produit dimanche dans une rivière du nord du pays. Le bateau transportait des pèlerins hindous. 22 enfants figurent parmi les victimes. 90 personnes se trouvaient à bord, soit trois fois plus que le nombre de passagers autorisés. 22 heures 10 à Paris. Restez avec nous sur RFI.
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