Éducation: un modèle suédois
Le modèle d’éducation suédois est souvent cité en exemple dans les sociétés occidentales. À partir d’une interview de RFI, découvrez quels en sont les grands principes et discutez avec vos apprenant.e.s des droits et devoirs au sein de la famille.
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► OBJECTIFS
Parler de son éducation
- Activité de questions/réponses
Comprendre une interview sur un exemple d’éducation à la suédoise
- Activités de compréhension globale et détaillée à partir d’une interview
Exprimer la permission, l’interdiction et l’obligation
- Activité de repérage à partir de phrases issues de l’extrait
Définir et débattre de ce qu’est une bonne éducation
- Expression orale sur les droits, les obligations et les interdictions au sein de la famille
► MATÉRIEL
► LEXIQUE
L’éducation : être cool ; être proche ; décider ; démocratique ; une éducation ; un conseil (une réunion) ; un tour de table ; soulever un point ; mettre en place ; donner une place ; avoir le droit ; être mal élevé/élevée ; apprécier ; un congé parental ; partager ; s’occuper des enfants ; supporter ; être pareils ; les tâches ; faire la différence entre x et x.
► TOUS LES ÉPISODES DU PODCAST SUR RFI
Tout de suite, je vous propose d'écouter une mère suédoise qui a élevé ses quatres enfants avec son mari français.
Je m'appelle Helen Lachni, je suis née en Suède, j'habite en France depuis 1988. On est assez cool avec les enfants et on est assez proche des enfants. Parfois, peut-être qu'on laisse les enfants décider un peu plus, c'est plus démocratique.
Et alors, par exemple, ça se manifeste comment à la maison ? Qu'est-ce qu'ils peuvent faire qu'avec une autre éducation ils pourraient pas forcément faire ?
Quand les filles étaient petites, on avait des conseils toutes les semaines où on décidait, tout le monde pouvait faire un tour de table et dire qu'est-ce qui marchait bien, qu'est-ce qui ne marchait pas bien et nous on pouvait dire les parents aussi. Et puis on tenait une sorte de... de... on avait des points qu'on soulevait toutes les semaines, voilà.
Ça c'est dans toutes les familles ou c'était vous qui avez mis ça en place ?
C'était nous, mais bon je sais que ça se fait dans beaucoup de familles suédoises et c'est pas très étonnant. On donne une grande place à ce que pense les enfants, leur place dans la famille. Parfois un peu trop. Mes filles, qui ont connu beaucoup de familles françaises, ont eu des amis français, disent parfois que les enfants suédois, 100% suédois, sont mal élevés.
C'est assez paradoxal en même temps. C'est-à-dire vous êtes très présents pour eux et ils ont une très grande liberté.
Oui, c'est un peu paradoxal et c'est peut-être là où ça pose un problème parfois. Qu'on leur donne trop de place. Quand les enfants étaient petits, ils avaient le droit de venir chaque fois qu'ils avaient une peur nocturne, ils avaient le droit de venir dormir avec nous. Et si je disais ça à ma belle-mère, par exemple, bah elle n'aurait pas apprécié.
Parce que votre mari, il n'est pas suédois ?
Non, non, il est français. Donc nous on a fait une éducation un peu mélangée certes, mais mon mari a toujours trouvé que c'était bien. Il a pris un congé parental, chose qui n'est pas très courante. Et donc j'ai repris un boulot à plein temps et c'est mon mari qui s'est mis en congé parental. Et ça c'était très bien, parce que comme ça il a vu ce que c'était et on a pu vraiment partager. Il était pas à 100% en arrêt, il avait un jour par semaine donc il avait le mercredi, mais, mais c'est vrai qu'il faisait beaucoup plus de choses à la maison alors que moi je me consacrais à mon boulot. Mais c'est quand même rare de voir des papas s'arrêter de bosser, c'est plutôt encore les mamans qui s'arrêtent de bosser pour s'occuper des enfants.
Est-ce que vous vous souvenez d'un moment où vous vous êtes dit : mon fils ou ma fille est vraiment suédois ?
Je sais que mes filles, elles, elles supportent pas qu'on dise « t'es une fille, tu dois réagir comme ça » ou « t'es un garçon, t'as pas le droit de pleurer », tout ça. Elles disent : « C'est vraiment bête. Je comprends pas ça. On est tous pareils, filles, garçons, on a le droit de pleurer ou pas pleurer, ou être comme ci ou comme ça. » Ben, je pense que c'est l'éducation, le fait d'avoir vu les deux parents partager les tâches et pas... pas faire de différence entre papa et maman.
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