Les Israéliens votent, Bolsonaro fair-play, exposition «Black Indians» à Paris...
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Le Journal en français facile du 01/11/2022, 17h00 à Paris.
Bonjour à tous, à l'écoute de RFI en direct de Paris. Il est 17 heures, 16 heures temps universel, l'heure de votre Journal en français facile.
Adrien Delgrange.
Avec Mehdi Meddeb aujourd'hui pour vous le présenter. Bonjour. Bonjour Adrien, bonjour à tous !
Mardi 1ᵉʳ novembre. Au sommaire de cette édition : Jour d'élections législatives en Israël. Les Israéliens, très nombreux à venir voter. Nous serons à Jérusalem.
Au Brésil, Jair Bolsonaro ne contestera pas les résultats de l'élection présidentielle. Le président sortant va d'ailleurs s'exprimer dans la journée à ce sujet, information du ministère de la Communication au Brésil.
Et puis ce coup de fil, ce coup de téléphone entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky. Les deux hommes se sont mis d'accord sur une date le 12 décembre, pour organiser une conférence afin de soutenir l'économie ukrainienne. Voilà pour les titres, soyez les bienvenus.
Le Journal en français facile.
Les Israéliens appelés aux urnes aujourd'hui pour des élections législatives. Autrement dit, ils doivent élire leurs députés. 120 sièges de députés sont à pourvoir au Parlement israélien, avec à la clé la désignation du Premier ministre. C'est le cinquième scrutin en trois ans et demi. Le pays traverse une profonde crise politique, le pays est divisé : deux blocs s'affrontent. D'un côté, le centre-gauche, mené par le Premier ministre sortant Yaïr Lapid, et puis de l'autre côté, la coalition de droite, avec à sa tête l'ancien chef du gouvernement Benyamin Netanyahou. Et on va retrouver en direct de Jérusalem notre envoyé spécial permanent, Sami Boukhelifa. Sami, bonsoir. Alors, malgré des scrutins à répétition, les Israéliens jouent le jeu et se rendent aux urnes.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, les Israéliens ne sont pas lassés et se mobilisent pour voter. En fin d'après-midi, le taux de participation a été de plus de 47 %, en hausse par rapport au dernier scrutin législatif de mars 2021. C'est aussi le taux le plus élevé enregistré à cet horaire depuis 1999, d'après la commission électorale. Les électeurs interrogés ce matin dans un bureau de vote, ici à Jérusalem, étaient tous unanimes : « voter est un devoir civique ». Mais même si nous sommes en Terre Sainte, personne ne s'attend vraiment à un miracle qui sortirait le pays de la crise politique qu'il traverse. L'ancien Premier ministre Benyamin Netanyahou, chassé du pouvoir l'an dernier, espère faire son grand retour. Il fédère autour de lui ses traditionnels alliés, des partis ultra-orthodoxes, et également l'extrême droite, très présente médiatiquement lors de la campagne pour ce nouveau scrutin. Face à eux, le Premier ministre sortant Yaïr Lapid. Il est le leader d'une coalition unique dans l'histoire de l'État hébreu. Elle regroupe des partis de la droite, du centre, de la gauche et un parti arabe. C'est cette coalition qui était au pouvoir depuis une année. Son message : « Il faut maintenir le cap ».
Merci Sami. Sami Boukhelifa, en direct de Jérusalem.
Les bureaux de vote ferment à 22 heures, heure locale et les premières estimations devraient être connues dans la soirée.
Deux jours après la victoire de Lula au Brésil. Des Brésiliens refuse d'accepter la défaite de Jair Bolsonaro. Des centaines de camionneurs et des manifestants bloquent des routes en signe de protestation. La police dénombre 250 barrages routiers à travers tout le pays. Quant au candidat perdant, Jair Bolsonaro, toujours silencieux à l'heure actuelle, il ne contestera pas les résultats du scrutin et s'exprimera même dans la journée. C'est ce qu'a déclaré il y a quelques instants le ministre des Communications au Brésil. Un acte assez rare pour être noté.
Un milliardaire russe renonce à sa nationalité pour protester contre la guerre en Ukraine. Il s'appelle Oleg Tinkov. Oleg Tinkov n'est pas forcément connu en dehors de la Russie, mais dans son pays. Daniel Vallot est l'un des hommes d'affaires les plus renommés de sa génération.
Absolument. Oleg Tinkov, aujourd'hui âgé de 54 ans, a fondé la banque en ligne Tinkov, qui porte donc son nom et qui est devenu l'un des plus grands succès financier et technologique de ces dernières années en Russie. Oleg Tinkov est le premier homme d'affaires de cette importance à renoncer à sa nationalité à la suite de la guerre en Ukraine, et il le fait dans des termes très durs : « Je ne veux pas être associé à un pays fasciste qui a déclenché une guerre avec son voisin pacifique et qui tue tous les jours des innocents », écrit-il dans un message publié sur les réseaux sociaux. Oleg Tinkov s'était exprimé déjà en avril contre la guerre en Ukraine, et à la suite de ces déclarations, il avait été obligé de vendre sa banque à prix réduit 3 % de sa valeur réelle, selon lui. Il vit à l'étranger, dans un lieu tenu secret, mais il a la nationalité chypriote, comme beaucoup d'hommes d'affaires russes. Et par son acte, il veut faire un exemple : « J'espère que d'autres suivront mon exemple afin d'affaiblir le régime de Poutine et de le mettre en échec », fin de citation.
Daniel Vallot dans le Journal en français facile. Et pour l'Ukraine une conférence va être organisée alors que la guerre n'est pas terminée. Le président français et le président ukrainien se sont mis d'accord aujourd'hui pour réunir, mobiliser les entreprises françaises en faveur de l'Ukraine afin de soutenir l'économie ukrainienne. Cette conférence aura lieu le 12 décembre prochain.
Le Mondial de football au Qatar sous le feu des critiques à 19 jours du début de la compétition. De nombreux ouvriers qui ont construit les stades se plaignent de ne pas avoir été payés et c'est la l'OIT qui le dit, l'Organisation internationale du travail. Le nombre de signalements pour non-paiement de salaires a doublé en un an au Qatar. Agnieszka Kumor.
Le Qatar est régulièrement critiqué pour ses manquements aux droits humains, notamment ceux des travailleurs migrants. Il y a eu déjà les conditions de travail déplorables et de nombreux décès sur les chantiers de la Coupe du monde. S'ajoute aujourd'hui à cela le non-paiement des salaires. Entre octobre 2021 et octobre 2022, 34 425 plaintes anonymes ont été déposées, selon l'OIT. L'agence onusienne est installée au Qatar depuis 2018. D'après ses observations, le pays a entrepris certaines réformes pour se mettre en conformité avec les normes internationales du travail. Mais beaucoup reste à faire, et notamment le fait que les travailleurs puissent tout simplement porter plainte et récupérer leurs salaires. Bon nombre d'ONG s'inquiètent du possible abandon des réformes une fois la Coupe du monde de foot terminée. Doha persiste et signe : elles font partie du programme de diversification de l'émirat, dont l'économie repose principalement sur le gaz. L'OIT veut croire qu'une fois mises en place, ces réformes s'avèreront durables.
Agnieszka Kumor. Et on referme ce journal par une exposition dédiée aux « Black Indians ». Les « Black Indians », ce sont ces communautés africaines-américianes connues pour leurs défilés, leurs parades très colorées. Et ça se passe dans le sud des États-Unis, en Louisiane précisément. Leur costume, le costume des « Black Indians », se sont exposés en ce moment à Paris. Sébastien Jédor.
Débauche de plumes d'autruche, profusion de perles, masques inspirés des religions africaines... Longtemps méprisés, les Black Indians ont connu un regain de popularité grâce à la série « Treme ». Et après l'ouragan Katrina, qui a dévasté des quartiers majoritairement noirs et pauvres de La Nouvelle-Orléans. La tradition remonte à la seconde moitié du XIXᵉ siècle. Les Africains-Américains, victimes de la ségrégation, décident d'organiser leur propre carnaval en réaction au carnaval des Blancs et avec des costumes inspirés des traditions amérindiennes. Il faut dire qu'avoir le même oppresseur crée des rapprochements, selon Steve Bourget, responsable des collections d'Amériques au Musée du Quai-Branly.
« C'est des problèmes communs au niveau de la pauvreté, au niveau d'accès à la société, à une répartition des richesses. Les déguisements cachent souvent des rapports sociaux beaucoup plus complexes que la simple idée de se déguiser le jour du Mardi-Gras.
un.
Véritables concours de beauté, les défilés des « Black Indians » se sont souvent terminés dans la violence. Ce n'est plus le cas. Avec son groupe déguisés en squelettes, Bruce « Sunpie » Barnes parade pour rappeler que la vie est courte et qu'il faut la protéger, comme il le dit dans ce chant.
« Trop tard... C'est trop tard... Trop tard, maman pas aider toi... Trop tard, papa, pas aider toi... »
« Black Indians », c'est une exposition à voir précisément au musée du Quai Branly-Jacques Chirac, c'est à Paris. Ainsi se referme ce Journal en français facile, présenté avec Mehdi Meddeb et réalisé ce soir par Nicolas Benita. RFI.
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