Football : la Coupe nationale des quartiers
Dans ce reportage, découvrez la Coupe nationale des quartiers. Dans les quartiers populaires d'Île-de-France, ce tournoi de football est devenu une institution. Cette activité est proposée en partenariat avec le numéro 442 de la revue Le français dans le monde.
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► EXERCICE - Extrait de Reportage France du 14 juin 2022
► LEXIQUE
Le football : un match ; marquer contre ; un joueur/une joueuse ; jouer au foot ; un maillot ; le numéro 10 ; un club ; supporter ; gagner ; un sélectionneur/une sélectionneuse ; un tournoi ; un terrain ; une victoire ; une équipe ; une compétition ; un sponsor ; un ballon ; un sifflet ; un hymne ; un vainqueur/ une vainqueure.
L'événement : une ferveur ; une ambiance ; bon enfant ; une foule ; le partage ; souder ; rassembler ; mixte ; gratuit/gratuite ; accessible ; organiser ; décorer ; se soutenir.
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Une ferveur digne d'un match de football professionnel et pourtant, nous sommes à la Coupe nationale des quartiers. l'Algérie vient de marquer contre la France. Les joueurs sont en majorité des jeunes des quartiers de Créteil. Amine porte un maillot blanc floqué d'un fennec vert et du numéro 10. D'habitude, il joue dans un club amateur, mais il préfère l'ambiance ici.
On joue
devant tout le monde, on joue devant les copains, les parents, la famille, ça fait plaisir ! Il y a même plus de monde ici que quand on joue en club.
Pour lui, c'est une fierté de représenter l'Algérie.
C'est mes origines : les origines des parents, la double culture, on va en vacances là-bas, on est nés ici, on représente ! c'est pas parce qu'on supporte l'Algérie qu'on est anti France ou le contraire. On est... nous, on est les deux, on aime les deux. Donc là, on supporte l'Algérie. Il y a déjà la France, donc on s'est mis du côté de l'Algérie, c'est tout !
Un peu plus loin, le Cameroun vient de gagner. Michel est le sélectionneur et, même si le tournoi est bon enfant, sur le terrain, ce qui compte, c'est la victoire.
Vous savez comment j'ai fait mon équipe, moi ? J'ai reçu plein de messages et j'ai fait des matchs d'essai, des tests. Si t'es bon, on te prend, si t'es pas bon, on te prend pas ! On a une liste de 17 joueurs, je vais pas me tromper sur des joueurs, il faut que j'ai les meilleurs ! C'est pas parce que tu vas me ramener ton copain, tu penses qu'il va jouer, non non non ! Je mets les meilleurs sur le terrain, je ne rigole pas !
Parmi la foule de spectateurs, Hayden est venu avec ses frères et ses parents. Le garçon de treize ans porte autour du cou un drapeau rouge de la Turquie, le pays de son père. Un seul mot d'ordre dans ce tournoi : le partage.
Ça montre que la ville, elle fait quelque chose pour tous ses citoyens, notamment ceux qui sont d'autres pays. Ça montre qu'on est tous différents, mais à la fois, tous les mêmes. Pour moi, ça peut apaiser même souder parfois, ça peut rassembler aussi.
Dans un coin du terrain, Demou Aïdara tient la buvette. Elle se réjouit de la compétition féminine programmée pour la première fois cette année. Selon elle, ça rend l'événement plus inclusif.
Ça fait plaisir, un peu de féminité. D'habitude quand il y a du foot, il n'y a pas autant de filles que de garçons. Là, c'est vraiment mixte, tout le monde peut voir. C'est gratuit, c'est accessible.
Autre nouveauté, des sponsors comme Amazon Prime et Nike qui produit les maillots. Une belle évolution pour Moussa Sow, un des fondateurs du tournoi en 2009.
La première CAN, c'est en fait, on venait avec un ballon et un sifflet et puis, on jouait au foot. Pour s'entendre, c'était compliqué. Là, avec les sponsors, ce qu'on a, c'est qu'on a les moyens d'organiser quelque chose de structuré. On a fait appel à un DJ avec une sonorisation de qualité pour jouer les hymnes. Là, on a mis un photo call avec une vidéo qui est à 360 degrés. On a pu un peu décorer le terrain pour que ça fasse beaucoup de couleurs, pour que les gens, quand ils viennent, il ne voient pas que du foot. Il y a aussi plein d'autres choses.
Et parmi les sponsors, il n'y a pas que des grandes entreprises. Farouk vient de Créteil, il a lancé sa marque de casquettes.
Ce qui est bien, c'est qu'on n'oublie pas aussi les petites marques locales, les copains, les amis, les gens avec qui on a grandi. Il faut se soutenir et se tirer
vers le haut.
La Coupe nationale des quartiers n'a pas fini de grandir. Une compétition entre les vainqueurs de chaque ville de la région sera bientôt organisée à Paris.
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