Un serpent à la maison?
Dans les années 1980, la passion pour les serpents commence à se développer. Aujourd’hui, le serpent est-il toujours à la mode en France ? Cette activité est proposée en partenariat avec le numéro 428 de la revue Le français dans le monde.
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► EXERCICE - Extrait de Reportage France du 27 décembre 2019
► LEXIQUE
Les serpents : un reptile ; une espèce ; un vertébré ; s’enrouler ; étouffer sa proie ; la terrariophilie [élever certaines espèces en reproduisant leur milieu naturel] ; une cachette ; le nourrissage [nourrir un animal domestique] ; un boa ; un python ; venimeux/venimeuse.
La santé des animaux : une pneumopathie ; une infection pulmonaire ; une abrasion ; un rostre ; un vétérinaire ; une clinique ; « un nouvel animal de compagnie » ; un poumon ; médicaliser (son animal) ; soigner ; un certificat de capacité.
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Ici, on rentre dans une pièce qui est climatisée.
Dans ce magasin parisien, spécialisé en vente de reptiles, on y trouve des serpents de toutes les espèces. Cyrielle Ponroy s'occupe au quotidien de ces drôles de vertébrés.
Donc là, on a ici la nourriture de tous nos tout petits serpents. Et puis, vous voyez, là, on a la taille au-dessus. Et dans la boîte au fond, on a carrément les souris adultes, donc pour les serpents encore plus gros. Voilà, vous voyez ? Comment elle s'est enroulée ? Et là, elle essaye d'étouffer sa proie.
Diabolisée depuis la nuit des temps, le serpent séduirait aujourd'hui de plus en plus.
Il est vrai que le regard [sur] la terrariophilie a changé. On voit tout le monde ! Le reptile n'est plus réservé au marginal tatoué avec des piercings partout.
Lana a 20 ans. Elle vit dans un petit appartement de 17 mètres carrés et consacre beaucoup de place à ses serpents.
Heu, là, la structure, elle fait un mètre 80 par 50 cm et un mètre 80 en hauteur. Au niveau des serpents, il n'y a pas énormément d'entretien. C'est assez facile, en fait, de s'occuper d'un serpent. Il suffit de lui apporter l'environnement pour qu'il soit bien : donc un point chaud, un peu froid, une gamelle d'eau, des cachettes. Recréer au maximum ce qu'on pourrait avoir dans la nature, entre guillemets. Et ensuite du nourrissage une fois par semaine pour celui-là.
Là, on a du boa qui a une pneumopathie, donc c'est une infection pulmonaire et une abrasion du rostre.
Clément Paillusseau est vétérinaire dans cette clinique du 16ᵉ arrondissement de Paris, consacrée aux nouveaux animaux de compagnie.
Et en fait,
les boas et les pythons ont des gros poumons, ils prennent facilement froid. Ça, c'est pneumopathie, pneumopathie... Oui, il y en a beaucoup, ça a été la saison là.
Depuis quelques années, le vétérinaire constate une augmentation du nombre de propriétaires de serpents.
Je pense que le propriétaire aussi médicalise beaucoup plus son animal, alors qu'il y a dix ans, déjà les gens n'étaient même pas au courant que les vétérinaires les soignaient. Et les gens viennent nous voir parce que c'est leur serpent, ils y tiennent beaucoup et ils le traitent comme un chien ou un chat quoi.
Mais la démocratisation des serpents à la maison peut aussi poser problème...
N'importe qui peut en avoir. Il y a même des gens qui prennent un animal sans du tout, sans se renseigner. Donc, certaines personnes qui n'ont pas du tout le matériel pour les accueillir peuvent l'acheter. Et puis l'animal va vivre, je sais pas, dans une pièce de l'appartement ou... vraiment n'importe comment quoi. Et donc, à partir de là, découlent des problèmes de santé.
Pour certaines espèces, notamment venimeuses, il est aujourd'hui obligatoire pour le propriétaire d'obtenir un certificat de capacité. Mais c'est aujourd'hui très facile de contourner la loi, en ramenant des serpents d'autres pays de l'Union européenne.
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