La vente en vrac
Après les sacs plastiques, verra-t-on un jour en France la fin des emballages et des bouteilles ? La tendance est déjà bien visible. Le principe est simple : vous apportez votre boîte et le vendeur vous la remplit. Cette activité est proposée en complément de la méthode de français Édito B1 – Unité 4 des éditions Didier.
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► EXERCICE - Extrait de Reportage France du 4 mai 2016
► LEXIQUE
L’emballage : un carton ; un contenant ; préemballé ; un packaging ; un pot ; remplir.
La vente : un vendeur/une vendeuse ; acheter ; une marque ; une référence ; un magasin ; le vrac ; un supermarché ; une marque ; une clientèle ; un hypermarché ; une enseigne.
La nourriture : un yaourt ; une compote ; du fromage blanc ; une mangue ; une céréale ; le thé ; une banane ; un biscuit ; les pâtes ; le riz ; le muesli ; la farine ; le vinaigre ; l’huile.
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Pour le tambour de votre machine, ça ne changera pas grand chose pour votre linge non plus, mais acheter sa lessive en vrac vous évitera les méfaits du stockage. Emballages moisis d'humidité ou poubelle remplie de cartons. Xavier Martin est vendeur en vrac. Il appelle ça être consom'acteur :
« Je considère qu'acheter, c'est comme voter pour moi consom'acteur, c'est dès que j'achète. C'est comme si je faisais un vote. Moi, je crois en le bio, le vrac. »
Donc là, vous avez choisi la lessive liquide écologique.
« Voilà 40 % moins cher si on ramène son propre contenant que si on l'achète préemballés. »
En fait, on ne choisit pas sa lessive ou sa marque de lessive. Là, ça nous est imposé. On a trois manivelles et puis on pousse et puis voilà, ça sort.
« C'est vrai que là, sur ce meuble, on a une référence. Rien n'empêche d'envisager des magasins où il n'y aurait que du vrac. Et puis, c'est vrai que quand on réfléchit en supermarché, on a quand même beaucoup trop de références. »
Vous voulez dire qu'on a beaucoup trop de marques ?
« Voilà, il y a de quoi. C'est vraiment difficile de discerner la différence, à part en termes de packaging. » « Prenez ma Rolls et mon château,
mais laissez moi mon brie de Meaux. Les produits laitiers... » Pour les grands succès du moment, les yaourts, les compotes et les fromages blancs en vrac. Vous apportez votre pot et on vous le remplit. Simple, mais pas toujours convaincant. Qu'est ce que vous allez acheter là en vrac ? « Ben, on ne sait pas. » Il y a pourtant le choix.
« Alors, la mangue séchée, tu en prends un peu pour goûter, mais on reste prudent. Voilà, pratiquement tout ce qu'on peut trouver en vrac, on l'achète, sauf les céréales. Pour la conservation, elle sèche trop. Et donc voilà, mais sinon, le reste, le thé, on l'achète en vrac, banane séchée, biscuits... »
Il existe maintenant des yaourts à acheter en vrac, du fromage blanc. Vous le feriez ou pas ?
« Non, pas tellement. Une grosse quantité ouverte risque de s'abîmer plus vite parce que les yaourts se mangent sur un temps assez long. Donc, je ne suis pas sûr. »
Et vous, c'est un souci ? Vous avez quel âge ? « Quatorze ans ?
Ben, ça dépend beaucoup des parents en fait. Si on est habitué jeune par des parents qui achètent, mais si on a des parents qui achètent beaucoup en supermarché, on va plus acheter en supermarché. »
On peut être aussi rebelle ? « Bien sûr.
Mais quand on est enfant, on est plus influençable. »
Sophie Balier est responsable d'un magasin écoresponsable Biocoop à Paris : « Les pâtes, le riz, les mueslis... Oui, c'est moins cher en vrac. » De c'est combien ? « De 30 %. La différence, c'est les emballages en fait. Et la quantité. Si vous achetez un kilo de farine, et que vous n'avez besoin que de 100 grammes, si vous jetez 900 grammes de farine après, c'est plutôt un souci économique. On a tout type de clientèle en fait. » Pour preuve du succès, les hypers et supermarchés traditionnels s'y mettent. L'enseigne Franprix, par exemple, propose à partir de ce mois de mai du vinaigre et de l'huile en vrac.
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