Les «franco-combattants» de l’Alberta
Au Canada, 30 % de la population déclare pouvoir parler le français, des Canadiens francophones qui habitent surtout au Québec. Cependant, on en trouve un peu partout dans tout le pays. Direction l'Alberta, une province de l’ouest canadien où 2 % de la population a le français comme langue d'usage quotidienne. Cette activité est proposée en complément de la méthode de français Édito B1 – Unité 5 des éditions Didier.
Publié le :
► EXERCICE - Extrait de Reportage international du 20 juillet 2016
► LEXIQUE
Géographie : un village ; une terre ; un terrain ; une vallée ; un ruisseau.
Le droit : une loi ; une réglementation ; imposer.
L’école : apprendre ; un professeur/une professeure.
La communauté : identitaire ; minoritaire ; une identité.
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Ok ma puce.
Celui qui parle avec ses filles, c'est Édouard Plamondon.
Comme le village, c'est mon arrière-grand-père, Joe Plamondon, qui est considéré fondateur.
Vers 1902, Joe Plamondon, francophone du Michigan aux États-Unis, souhaite de meilleures terres pour ses fils et envoie l'un d'entre eux, Isidore, trouver un terrain en Alberta. Isidore voit cette vallée, ce ruisseau, et se dit :
« Ça, c'est où qu'on va venir. »
Peu d'Albertains se souviennent que les francophones étaient plus nombreux que les anglophones jusqu'à la fin du siècle dernier. Car l'anglais a gagné du terrain, aidé par l'adoption de plusieurs lois et réglementations.
Dans le temps de mon père, officiellement à l'école, c'est l'anglais qui étais appris.
En 1905, la loi scolaire impose l'anglais comme seule langue d'enseignement, le français, lui, est parfois toléré. Dans les années 80, l'école publique française sera finalement rétablie.
On va voir la communauté.
Claude Lamoureux, professeur de l'école francophone de Plamondon.
Ici souvent, les gens ont une histoire, mais ont pas une histoire identitaire, parce qu'avec les questions du français, souvent on leur a interdit de parler français. Alors là, il faut faire une réparation identitaire. On est en milieu minoritaire, on travaille beaucoup l'identité, le concept d'identité.
Bonjours chers auditeurs, cette émission CHP techno...
Ça, c'est les jeunes qui font la radio.
Radio communautaire, activités sportives, rencontres, artistes francophones qui viennent, la communauté est très dynamique pour revaloriser et faire vivre son français. Mais ce n'est pas si évident. Pour Angelina, c'est clair, c'est un combat
Constamment, chaque jour.
Est-ce qu'on peut vous appeler les « franco-combattants » de l'Alberta
Si on veut.
Marie-Laure Josselin, Plamondon en Alberta, RFI.
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