Athènes: la liberté de graffer
La capitale grecque connait un boom du street-art depuis plusieurs années. Dans ce reportage, écoutez les explications de graffeurs.
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► EXERCICE - Extrait de 7 milliards de voisins du 26 mars 2020.
► LEXIQUE
L'art urbain : le street-art ; un/une artiste ; un mur ; peindre ; peint/peinte ; un graffiti ; un graff ; une rue ; un marqueur ; une bombe.
L'expression politique : s'exprimer ; révéler ; le désespoir ; l'espoir ; se réapproprier une parole volée ; ne pas avoir sa place ; une rage ; spontané/spontanée ; le mouvement anarchiste.
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Toi, en tant qu'artiste, quel regard tu poses sur Athènes vis-à-vis de son histoire inscrite sur les murs?
Y a eu une expansion phénoménale à partir des années 2008-2010. Vraiment, je pense qu'Athènes est une des villes d'Europe qui a été le plus peint ces dernières années. Et y a aussi tout un pan d'expression politique. À l'heure actuelle, je pense que c'est à Athènes qu'on voit la présence la plus forte de graffitis politiques.
Les gens qui habitent Athènes aiment le graff. C'est un caractéristique de la ville, c'est la vivacité de la ville. C'est des gens qui étaient en désespoir, qui sont sortis s'exprimer dans les rues et sur les murs. Le graffiti révèle le désespoir et l'espoir en même temps.
Ça donne l'impression que toute une jeunesse a pris les marqueurs, pris les bombes pour s'exprimer, pour se réapproprier une parole qu'on lui a volée.
Vu que c'est une jeunesse qui n'a pas sa place sur le marché du travail notamment, ben qu'est-ce qu'elle peut faire dans cette situation là? Y a une espèce de rage spontanée très forte qui s'exprime par les murs. Et ce qui est intéressant à Athènes, c'est qu'il y a une présence du mouvement anarchiste aussi très fort.
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