Yé ! un spectacle de cirque africain
La troupe guinéenne du Circus Baobab présente sa création Yé ! Cette activité est proposée en partenariat avec le numéro 445 de la revue Le français dans le monde.
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► EXERCICE - Extrait du Reportage culture du 28 janvier 2023.
► LEXIQUE
Le spectacle : une performance ; une création ; une compagnie ; une troupe ; un groupe ; un collectif ; un/une artiste ; artistique ; une salle de répétition.
Le cirque : un/une acrobate ; acrobatique ; une pyramide aérienne ; un danseur/une danseuse ; jongler ; les arts du cirque.
L'engagement : social/sociale ; un défi ; engagé/engagée ; une réinsertion ; aider ; une transmission ; un tremplin.
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Une performance acrobatique de haut vol sans filet de sécurité.
Entre danse hip-hop, musique électronique et pyramides aériennes, ces artistes-oiseaux de Circus Baobab emmènent le public de la Biennale internationale des arts du cirque au fil de l'eau à travers le spectacle Yé !
« Yé », ça veut dire « l'eau ».
Hamidou Bangoura est l'un des acrobates-danseurs de la compagnie guinéenne.
Chez nous, on n'a pas d'eau. La part de l'environnement et ça nous touche encore. Et en plus, c'est au sein de l'immigration, c'est un thème social parce que l'eau, ça aide nos frères à traverser la mer pour rejoindre l'Europe ou dans les autres continents. Ils laissent leurs vies à la mer.
Cette création aux défis écologiques et migratoires, les treize artistes africains l'ont minutieusement préparée dans les quartiers populaires de Conakry, QG de la compagnie créée en 1998.
Tout a commencé dans la rue et puis au bord de la mer. Donc, la salle de répétition, on n'en avait pas, c'était pas très confortable.
Une troupe de jeunes artistes engagés, un cirque social qui jongle entre art et réinsertion. Ses membres ont en commun une enfance difficile. Hamidou Bangoura et Camara Bangaly.
C'était pas du tout facile parce que les parents n'aimaient pas que les enfants abandonnent l'école pour le cirque.
Chez nous, l'art du cirque n'est pas trop considéré.
En fait, en Guinée, c'est un pays très pauvre. Nos parents se démerdent trop pour avoir de l'argent pour que les enfants étudient à l'école. Donc on n'avait pas de moyens pour payer tous les frais de scolarité pour leurs enfants. Ben, du coup, on voyait nos grands frères qui faisaient du cirque et on a eu l'idée de former un groupe à nous, pour qu'on puisse aider la famille aussi.
Avec le spectacle Yé ! le collectif renoue avec ses origines africaines.
À la fin du spectacle, tout le monde doit chanter une musique qui s'appelle « Ngatouyo ».
...
C'était le nom d'une grand-mère qui aimait tous les acrobates. On n'a pas oublié la « maman des artistes » parce qu'elle est morte. Nous sommes dans la transmission de la culture de notre pays. C'est très important et prestigieux pour nous, oui. Nous sommes parmi les meilleurs cirques de l'Afrique de l'Ouest.
Véritable tremplin artistique et social, le Circus Baobab s'est professionnalisé au fil des années et a pris de l'ampleur au point de devenir le fleuron du cirque africain.
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