Strasbourg, le retour de la nature
Entraînez-vous avec une série de questions autour de Reportage France du 15 juillet 2022. Cette activité est proposée en complément de la méthode de français Édito B1–Unité 5 des Éditions Didier.
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► EXERCICE - Extrait du Reportage France du 15 juillet 2022.
► LEXIQUE
La chaleur : emmagasiner ; étouffant/étouffante ; rafraîchissant/rafraîchissante ; un îlot de chaleur ; le stress thermique ; suer ; le cagnard ; l’ombrage ; le confort thermique.
La ville : le bitume ; le grès ; une place ; un réseau sous-terrain ; un minéral.
La nature : herbacé/herbacée ; arbustif/arbustive ; arboré/arborée ; la préservation des espaces ; la transformation écologique ; planter un arbre ; végétaliser ; une forêt ; une réserve naturelle.
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► TOUS LES ÉPISODES DU PODCAST
L'été à Strasbourg, des arbres apparaissent dans des bacs sur les grandes places et des brumisateurs font oublier un instant le bitume et le grès qui emmagasinent la chaleur. La ville alsacienne est située dans une cuvette entre deux chaînes de montagnes, les étés y sont de plus en plus chauds et étouffants. Alors ces installations éphémères sont plutôt bien accueillies par les passants.
C'est rafraîchissant avec cette chaleur, là.
Moi sinon moi j'aime bien. C'est vraiment trop chaud. Et là, c'est juste, les petites gouttes d'eau qui tombent sur nous c'est super.
« C'est un sparadrap », concède Suzanne Brolly, l'adjointe déléguée à la ville résiliente. Elle travaille sur la déminéralisation de ces îlots de chaleur : ces grandes places sans arbres, ces cours d'écoles en bitume.
On travaille petit à petit sur toutes les places les plus exposées, surtout les espaces les plus exposés aux îlots de chaleur. On privilégie les trois strates. C'est une strate herbacée, une strate arbustive, une strate arborée. Les habitants et les habitants sont en demande de nature et d'ailleurs ils sont les premiers à réagir quand il y a des projets urbains qui vont à l'encontre de la préservation de ces espaces. Nous ce qui nous tient à cœur, c'est que toutes les villes soient capables de faire la même chose. Il leur faut des moyens, donc il y a des villes qui peuvent se le permettre. Nous on a décidé de prioriser pour justement cette transformation écologique et il était temps qu'il y ait des aides pour pouvoir le faire.
Renaturer la ville a un coût. Il faut par exemple bouger les réseaux souterrains pour pouvoir replanter des arbres. Strasbourg a ainsi dépensé 15 millions en trois ans, pour notamment planter 2000 arbres, végétaliser 17 cours d'écoles, les forêts de la commune ont été classées réserves naturelles, des petites zones arborées sont laissées sans entretien pour qu'elles deviennent des petites forêts en ville. La ville travaille sur ce dossier avec l'université de Strasbourg. Nathalia Philipps, doctorante à la faculté de géographie.
Dans les problématiques climatiques, il y a l'îlot de chaleur urbain nocturne et il y a le stress thermique diurne. Là par exemple, on est en plein exemple de stress thermique diurne.
Oui, on est tous en train de suer.
On est tous en train de suer, on est en plein cagnard, il fait chaud. Les arbres justement, de part leur potentiel d'ombrage et également par leur évapotranspiration vont avoir tendance à rafraîchir l'air et à améliorer durablement le confort thermique en journée. La nuit, c'est l'aspect aussi désimperméabilisation qui est très important parce que là où il y a des arbres, il n'y a pas de minéral qui vont relarguer de la chaleur durant la nuit. Entre par exemple le jardin botanique et la place Kléber, il n'y a même pas l'ombre d'une photo.
Avec son plan Canopée, Strasbourg prévoit de planter 10 000 arbres d'ici 2030. Angélique Férat, Strasbourg, RFI.
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