Philip Roth, géant de la littérature américaine
Entraînez-vous avec une série de questions autour d'un extrait du Journal en français facile du 23 mai 2018.
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► EXERCICE - Extrait du Journal en français facile du 23 mai 2018
► LEXIQUE
S’éteindre ; sulfureux/sulfureuse ; jubilatoire ; drôlissime ; cru/crue ; caustique ; un prisme ; se retirer de ; les cercles littéraires ; se réjouir de.
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Il est 16 h passées de 8 minutes à Washington. C'est le deuxième géant de la littérature américaine à disparaître en 10 jours. Après Tom Wolfe, c'est Philip Roth qui s'est éteint.
Le romancier était l'auteur d'une trentaine d'ouvrages dont bon nombre ont marqué la fiction américaine depuis une soixantaine d'années, dont le sulfureux et jubilatoire « Portnoy et son complexe », qui l'avait rendu célèbre en 1969, Catherine Fruchon-Toussaint.
À 36 ans, Philippe Roth fait un coup d'éclat et se fait remarquer par un livre jugé aujourd'hui drôlissime, mais qui à l'époque avait fait scandale à cause d'une description crue de la sexualité du personnage Portnoy qui se confiait à son psychanalyste et de son lien à la judaïté. Un ton caustique qui avait fait le succès de Roth.
Quand j'écrivais « Portnoy et son complexe », j'utilisais un prisme, le prisme du ridicule, qui me permettait de voir des choses qui étaient ridicules. À présent, j'utilise un prisme plus sombre et je vois des choses qui sont plus graves.
Et en effet, après quelques autres romans un peu provocateurs comme « Le sein et Professeur de désir », des fictions où il mettait en scène son double, son alter ego Nathan Zuckerman, Philip Roth sans se départir de son ironie s'était aussi attelé à des sujets plus graves avec « La pastorale américaine » en 1997, prix Pulitzer, « La Tache » en 2000, sans oublier son grand roman « Le complot contre l'Amérique » où il imaginait le triomphe du fascisme sur notre société.
Observateur attentionné des États-Unis, Philip Roth avait décidé de se retirer des cercles littéraires, et après « Némésis », son ultime roman, de cesser même totalement d'écrire en 2012. Très lue en France, son œuvre était entrée dans la collection de la Pléiade, il s'en était réjoui, l'une de ses rares satisfactions dans cette époque qui le désolait avec Trump qu'il qualifiait comme le cauchemar de l'Amérique.
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