Drame mortel en Indonésie, coup d'État au Burkina, victoire de l'Ukraine à Lyman...
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Le Journal en français facile 02/10/2022, 22h00 à Paris.
À l'écoute de RFI, il est 22 heures ici à Paris, 20 heures en temps universel.
Loïc BUSSIÈRE.
Bonsoir et bienvenue, si vous nous rejoignez dans ce Journal en français facile. Zéphyrin Kouadio est à mes côtés pour vous le présenter. Bonsoir Zéphyrin.
Bonsoir Loïc. Bonsoir à toutes et à tous.
À la une de ce journal, le Burkina Faso, le lieutenant-colonel Damiba accepte de signer sa lettre de démission, 48 heures après un nouveau coup d'État militaire dans le pays et après une journée mouvementée. On y revient dans un instant.
À la Une également, la présidentielle au Brésil, les bureaux de vote ferment à l'instant. On devrait savoir dans la soirée qui des deux favoris, le sortant, Jair Bolsonaro et l'ex-président Lula fait pencher la balance en sa faveur.
Et puis, nous reviendrons également sur cette plainte du Mexique contre des fabricants américains d'armes à feu, accusés d'être responsables de la violence dans le pays. Elle avait été déposée l'an dernier. Un juge fédéral américain vient de la rejeter.
Le Journal en français facile.
Et d'abord la situation au Burkina Faso, 48 heures après un nouveau coup d'État militaire. Le capitaine Ibrahim Traoré est désormais le nouveau chef d'État. Il succède donc au lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba renversé vendredi soir.
Après une situation encore incertaine ce matin avec de nouveaux actes de vandalisme contre l'ambassade de France et l'école française. C'est la liesse populaire, comprendre la joie collective, en faveur des putschistes qui a pris le dessus à Ouagadougou. Leurs partisans sont sortis en masse dans les rues de la capitale. Notre envoyé spécial, Sidy Yansané, nous raconte ces événements.
Dès la matinée étaient déjà massés de nombreux manifestants aux abords de la RTB, la radiotélévision nationale, où sont toujours postés des blindés de l'armée. Après l'annonce du contrôle du pays par le capitaine Ibrahim Traoré et ses hommes à la mi-journée, la foule n'a cessé d'augmenter. Des centaines de partisans, à pied ou à moto, se sont mis à parader entre le rond-point des Nations unies et la RTB à coup de klaxons et de vuvuzelas, tout en scandant le nom du nouveau chef de l'État. Dans l'euphorie, les manifestants ont sympathisé avec les militaires qui les ont autorisés à monter sur le toit des blindés et à prendre des photos et des selfies avec eux. Une population essentiellement composée de jeunes habillés aux couleurs du Burkina Faso, et dont une bonne partie brandissaient des drapeaux de la Russie. Les slogans étaient essentiellement dirigés contre la présence française dans le pays, mais aussi contre le lieutenant-colonel déchu, Paul-Henri Sandaogo Damiba. Sidy Yansané, Ouagadougou, RFI.
Et nous reviendrons bien évidemment sur cette situation au Burkina, tout à l'heure, dans Afrique Soir, et notez que RFI sera également en édition spéciale demain lundi. Rendez-vous à partir de 8 heures 30 pour faire le point sur cette situation au Burkina Faso.
Et maintenant, direction le Brésil, un pays qui choisit aujourd'hui son président. Les bureaux de vote viennent tout juste de fermer.
Les résultats devraient être connus dans la soirée. Autant dire que l'on retient son souffle du côté des deux favoris. L'ex-président de gauche, Lula, et le sortant d'extrême-droite, Jair Bolsonaro, qui n'a pas la faveur des sondages. Jair Bolsonaro, qui a voté tout à l'heure à Rio, dans le quartier militaire de la ville, Sarah Cozzolino est allé à la rencontre des électeurs dans ce bureau de vote.
Ce matin, Micelaine il s'est rendu au bureau de vote de Jair Bolsonaro pour soutenir son président. Elle a noué autour de son cou un drapeau brésilien qui descend jusqu'aux chevilles.
« Je suis venu habillée aux couleurs de notre patrie avec beaucoup de fierté. Et ce, grâce à notre président qui a su raviver ce sentiment patriotique du peuple. »
Des hélicoptères survolent le quartier militaire : « Il arrive ! » Michelle est persuadée que Jair Bolsonaro l'emportera au premier tour : « Beaucoup de gens veulent sa réélection, donc il passera, c'est sûr. On attend sa victoire. » À son arrivée, Jair Bolsonaro a réaffirmé devant la presse sa confiance en sa victoire. Comme le président, Marcos ne croit pas aux instituts de sondages mais aux manifestations populaires en faveur de son candidat.
Bolsonaro,
« Quand Bolsonaro va dans la rue, des millions de Brésiliens le suivent avec cette même joie de vaincre le plus corrompu de l'Histoire mondiale. Je ne peux pas permettre qu'un voleur, un bandit, revienne au pouvoir. »
Guido
Pour Marco, Si Bolsonaro ne l'emporte pas au premier tour, il considérera déjà les élections comme frauduleuses. Sarah Cozzolino Rio de Janeiro, RFI.
Bolsonaro qui, avant de glisser son bulletin dans l'urne à Rio, avait organisé la veille son dernier meeting de campagne à Sao Paulo. Comme son rival Lula, qui avait, lui, choisi de parcourir l'avenue Paulista dans le centre-ville, haut lieu des manifestations sociales et politiques, le tout dans une ambiance bon enfant. Je vous propose d'écouter le témoignage de Rafael. Il a suivi les déambulations de Lula et en tant qu'homosexuel, il espère que le mandat de Bolsonaro appartiendra bientôt aux livres d'Histoire.
Les
« Il représente un vrai risque de détruire toutes les valeurs que j'estime importantes pour le monde, pour l'humanité. Regardez les gens qui sont venus ici, ils représentent toute la diversité du pays. Jair Bolsonaro, lui, n'aime pas ça. Il est contre cette diversité. Si cela ne tenait qu'à lui, moi, je n'aurais pas le droit d'exister. Il est raciste, il est homophobe, misogyne, Il n'est pas digne du mandat qu'il occupe aujourd'hui. Moi, je souhaite une victoire de Lula dès le premier tour pour montrer l'indignation du peuple brésilien face à ces quatre années de gouvernement négationniste. J'ai failli utiliser un gros mot. En fait, j'ai beaucoup d'émotion dans ma voix car j'ai perdu des proches durant la pandémie du Covid-19. Et je pense à ce type qui s'est moqué des malades du coronavirus, qui a nié les informations scientifiques, qui a tardé à acheter des vaccins. Vraiment, il faut gagner cette élection dès le premier tour pour montrer au Brésil entier que ça suffit avec Bolsonaro. »
Propos d'un partisan pro-Lula, recueillis à Sao Paulo par notre envoyé spécial Achim Lippold.
Et puis l'actualité électorale, c'est aussi ce scrutin en Bosnie, scrutin plus complexe puisqu'il s'agit d'élections générales.
Oui, il y a des élections sur fond de crise politique et où s'affrontent réformistes et nationalistes. Elles doivent notamment désigner les trois membres de la présidence collégiale de la Bosnie et les députés du Parlement central, les résultats doivent être annoncés dans la soirée. Et puis on votait également ce dimanche en Bulgarie, où le parti conservateur de l'ex-Premier ministre Boïko Borissov est en tête des législatives. Selon les premiers sondages de sortie des urnes, il est crédité de 25 % des voix, mais avec un taux de participation historiquement bas : seul un électeur sur quatre s'était déplacé en fin de journée.
L'actualité de ce dimanche, c'est aussi la guerre en Ukraine, où la ville de Lyman intégralement reprise par les forces ukrainiennes.
Oui, c'est ce qu'annonce Kiev ce dimanche. Lyman est totalement débarrassée de l'armée russe. « Merci à nos militaires. » Voilà ce que dit Volodymyr Zelensky dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Hier, les soldats ukrainiens étaient entrés dans cette ville stratégique de la région de Donetsk, qui fait partie des quatre régions annexées par Moscou après un référendum cette semaine.
Il est 15 heures et sept minutes à Guadalajara. On revient sur cette procédure inédite. C'était l'année dernière. Le gouvernement mexicain a déposé une plainte à Boston, au tribunal du Massachusetts, contre onze fabricants et distributeurs américains d'armes à feu.
Le Mexique les accuse de négligence dans la vente de leurs armes, et d'être d'une certaine manière responsable de la violence et de l'insécurité dans le pays. Le pays compte chaque année plus de 3,9 millions de crimes commis avec une arme fabriquée aux États-Unis. Le gouvernement mexicain réclamait une forte indemnisation de plusieurs milliards et la reconnaissance du trafic par les compagnies. Mais cette semaine, un juge fédéral américain a rejeté cette plainte. Les explications de Gwendolina Duval.
Le Mexique a d'ores et déjà annoncé qu'il ferait appel de cette décision. La stratégie du pays n'est pas d'attaquer les fabricants sur le mauvais usage des armes, car sur ce point, les sociétés sont ultra-protégées par la loi américaine. Mais la plainte est plutôt sur leur marketing. Les techniques utilisées par ces entreprises pour vendre des armes à feu, dont certaines sont des armes lourdes et de style militaire. Le gouvernement mexicain affirme que ces pratiques commerciales sont destinées in fine à attirer les narcotrafiquants et les groupes criminels. Des arguments qui ne tiennent pas pour le juge Saylor, qui a traité l'affaire à Boston. Selon lui, rien dans ces publicités n'est illégal ou immoral. Il a également déclaré que, bien que les armes soient fabriquées aux États-Unis, le Mexique était responsable de sa propre violence et qu'il devait la traiter avec ses lois. Les chiffres de la criminalité sont au plus haut. Le pays compte plus de 35 000 meurtres par an et, selon le gouvernement, chaque année, environ 340 000 armes sont introduites illégalement sur son territoire. Gwendolina Duval, Mexico, RFI.
Et puis l'Indonésie en deuil, après un mouvement de foule mortel dans un stade de Malang, dans l'ouest de l'île de Java.
Au moins 125 personnes ont perdu la vie après un match de football, alors que la pelouse avait été envahie par plusieurs milliers de supporters. Les forces de l'ordre ont répondu en faisant usage de gaz lacrymogène, entraînant un mouvement de panique. De nombreuses victimes ont été piétinées.
Et puis rapidement, un mot de football, côté terrains, avec la neuvième journée de Ligue 1, qui se referme ce soir sur un duel entre Lens et Lyon. 66 minutes de jeu pour l'instant et aucun but marqué toujours 0 à 0 entre les deux équipes. Il est 22 heures 10 ici à Paris.
Par.
majeur.
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