L'Iran et le rapport controversé, l'appel d'Élisabeth Borne, les adieux de Ribéry...
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Le Journal en français facile du 07/10/2022, 22h00 à Paris.
Il est 22 h à Paris, 20 h en temps universel. Bienvenue sur Radio France Internationale.
Mayeul de Sharon.
Et bienvenue dans votre Journal en français facile présenté ce soir avec Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.
Bonsoir Mayeule, bonsoir à toutes et à tous.
Et à la Une ce soir, le prix Nobel de la paix décerné ce vendredi à un trio, il a été attribué, donné à un militant des droits de l'homme biélorusse, à une ONG ukrainienne et à une ONG russe. Un symbole, alors que la guerre en Ukraine se poursuit.
À la une également, Mahsa Amini n'est pas décédé à cause des coups mais des séquelles d'une maladie. C'est ce qu'affirment les autorités iraniennes dans un rapport officiel. Les manifestations se poursuivent dans le pays contre le port du voile obligatoire.
Et puis c'est un grand nom du football français : Franck Ribéry prend sa retraite, selon l'un de ses agents. Le joueur, âgé de 39 ans, n'a plus participé à un match avec son club depuis le mois d'août.
Le Journal en français facile. En français facile.
La justice russe ordonne ce soir la saisie des bureaux de Memorial à Moscou. L'ONG, l'organisation non-gouvernementale déjà bannie, c'est-à-dire interdite en Russie, a reçu aujourd'hui le prix Nobel de la paix.
Il a été, il a également été attribué à la mi-journée au militant des droits de l'homme biélorusse Ales Bialiatski, actuellement en prison dans son pays et au Centre ukrainien pour les libertés civiles, une association qui réunit les preuves des crimes de guerre russes depuis le début de la guerre.
Et pour l'instant, Vladimir Poutine n'a pas encore réagi officiellement. Il célébrait aujourd'hui son 70ᵉ anniversaire. Le chef du Kremlin a reçu de très nombreuses félicitations. Mais, Paul Gogo, elles ne dépassent pas pour la plupart, son cercle de fidèles.
Ils sont si nombreux et en même temps si peu, à avoir fait l'éloge du président russe à l'occasion de son anniversaire. Vladimir Poutine fête ses 70 ans et ses fidèles semblent de moins en moins nombreux. Alexander Loukachenko, le dirigeant biélorusse, a offert un tracteur à Vladimir Poutine. Quant au patriarche Kirill, fidèle parmi les fidèles, il a en toute modestie, salué « un président placé au pouvoir par Dieu. » Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, qui a engagé ses hommes au côté de l'armée russe en Ukraine, a également fait dans l'outrance en décrivant « l'une des personnalités les plus influentes et exceptionnelles de l'époque contemporaine. » Le président de la chambre basse du Parlement russe, Viatcheslav Volodine, y est également allé de son mot doux, tout comme les leaders des régions séparatistes autoproclamées du Donbass. Ce sont les réactions principales. Plusieurs médias russes en exil ont affirmé ces derniers jours que l'élite russe, discrète aujourd'hui, était profondément agacée par les actions du président Poutine depuis plusieurs mois. Le président est resté mystérieux sur les célébrations liées à son anniversaire. Il a rencontré dans l'après-midi à Moscou plusieurs chefs d'États d'anciens pays soviétiques. Par le passé, il avait souvent conclu cette journée par une soirée dans sa ville natale, Saint-Pétersbourg. Paul Gogo, Moscou RFI.
Et sur le terrain en Ukraine, les combats se poursuivent, c'est-à-dire qu'ils continuent. Le président Zelensky annonce ce soir que l'armée ukrainienne a repris plus de 2000 kilomètres carrés de terrain aux soldats russes depuis le début de la contre offensive lancée à la fin du mois de septembre. 96 localités, c'est-à-dire 96 villes ont été libérées.
Et la Russie et la guerre en Ukraine étaient de nouveau au cœur au centre de la réunion des 27 dirigeants de l'Union européenne, aujourd'hui.
À Prague, le président Emmanuel Macron a annoncé un fonds spécial de 100 millions d'euros pour Kiev. Pour que Kiev puisse acheter directement le matériel militaire dont l'Ukraine a besoin.
Le président français annonce aussi des mécanismes européens de solidarité financière pour faire face à la hausse des prix de l'énergie, notamment du gaz. L'énergie, qui fait partie des priorités politiques d'Europe Ecologie-Les Verts. Le parti a terminé aujourd'hui ses journées parlementaires à Strasbourg.
Autre priorité, Mayeule. Autre priorité affichée pour les prochains mois : la réforme des retraites et la protection du droit à l'avortement. Les écologistes veulent se montrer studieux, c'est-à-dire sérieux.
Oui, ils veulent dépasser les polémiques autour de l'affaire Julien Bayou et la guerre ouverte depuis entre l'ancien patron du parti et la députée Sandrine Rousseau. Écoutez le reportage à Strasbourg d'Aurélien Devernoy. « Je suis très content d'aller travailler avec mes collègues. »
Sandrine Rousseau a le sourire crispé. Jugée par certains écologistes responsable des récents tourments du parti, la députée arrive sur la pointe des pieds. Suivie quelques dizaines de minutes plus tard par Julien Bayou, encore plus discret, car le mot d'ordre est clair, explique l'ancien candidat à la présidentielle Yannick Jadot :
« Il faut arrêter le buzz pour le buzz, la multiplication des polémiques. »
La bataille doit être celle « des idées et pas des individus », martèlent les cadres écologistes. David Cormand, député européen :
« Nous venons de sortir une étude, nous le groupe Vert au Parlement européen, qui démontre qu'en 2040, on peut avoir 100 % d'énergies renouvelables sur toute l'Union européenne. Il faut utiliser le temps de parole disponible qui nous est accordé plutôt pour parler de ces études par exemple, et de leur mise en œuvre, plutôt que sur d'autres sujets qui peuvent avoir leur intérêt mais passionnent beaucoup moins les Françaises et les Français. »
Mais les Verts reconnaissent qu'ils sont affaiblis, alors pour se relancer, ils comptent faire entendre davantage leur voix et surtout leurs propositions, notamment concernant la loi sur les énergies renouvelables attendue ce mois ci à l'Assemblée. Aurélien Devernoy, Strasbourg, RFI.
En France toujours, la Première ministre Elisabeth Borne appelle à la responsabilité.
Les files d'attente se sont formées toute la journée devant les stations-essence. Au moins 15 % d'entre elles sont concernées par un manque d'un ou plusieurs types de carburants.
La conséquence d'une grève dans plusieurs raffineries. Le gouvernement appelle TotalEnergie et Esso à trouver un accord avec leurs salariés.
En Iran, trois semaines après la mort de Mahsa Amini et le début d'importantes manifestations contre l'obligation du port du voile, un rapport médical officiel dédouane, c'est-à-dire trouve une excuse à la police des mœurs.
Oui, les autorités iraniennes affirment que la jeune femme de 22 ans n'est pas décédée à cause de coups, mais des séquelles d'une maladie.
Le médecin qui a écrit le rapport affirme que Mahsa Amini a fait une chute. Elle est tombée pendant qu'elle était en prison et qu'elle a perdu connaissance, c'est-à-dire qu'elle s'est évanouie à cause des séquelles, c'est-à-dire des conséquences d'une maladie. Les explications de notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi.
Ce rapport a été rendu public par la médecine légale. Selon ce rapport, Mahsa Amini avait subi à l'âge de huit ans une opération pour enlever une tumeur dans sa tête. De ce fait, elle était sous traitement le jour de sa mort, elle a eu une attaque cardiaque et une baisse de tension. Malgré les premiers soins, elle n'a pas pu récupérer et elle est morte d'une crise cérébrale. Selon le rapport de la médecine légale, qui ajoute qu'il n'y a aucune trace de coups et blessures sur la tête et le corps de la jeune Iranienne, morte le 16 septembre dernier. Le président iranien Ebrahim Raïssi avait affirmé il y a quelques jours que le rapport de la médecine légale sera rendu public avant la fin de la semaine iranienne, qui s'achève ce vendredi. Cela intervient alors que les manifestations contre la mort de Mahsa Amini, qui ont pris une tournure contre le pouvoir, se sont poursuivies ces trois dernières semaines. Mais le pouvoir semble déterminé à reprendre le contrôle de la situation. Siavosh Ghazi, Téhéran, RFI.
C'est une conséquence de la sanglante répression en Iran. Le Canada interdit ce soir et pour toujours son territoire, c'est à dire l'accès au pays, à 10 000 responsables du régime iranien, qualifié de meurtrier par le premier ministre Justin Trudeau. Et puis, c'est un grand nom du football français, Mayeule, Franck Ribéry, qui prend sa retraite.
Oui, à 39 ans, l'ancien joueur de l'équipe de France met un terme à sa carrière, selon l'un de ses agents. Franck Ribéry, un joueur atypique venu du football amateur et qui a tutoyé les sommets, c'est-à-dire qu'il est arrivé au plus haut niveau malgré certaines zones d'ombres. Retour sur cette très longue carrière avec Martin Guez.
Ribéry, c'est fini. Kaiser Franck tire sa révérence, à en croire la presse italienne. À 39 ans, l'ex-international français, vice-champion du monde 2006, va raccrocher les crampons et rompre son contrat. Actuel joueur de la Salernitana, 14ᵉ de Serie A. Franck Ribéry était miné ces dernières années par les blessures. Sélectionné à 81 reprises avec l'équipe de France, ce redoutable ailier aura marqué de son empreinte l'histoire des Bleus. Positivement lors du Mondial 2006, négativement lorsqu'il figura parmi les principaux frondeurs à à Knysna en 2010, ou lors de son implication dans l'affaire Zahia. Symbole d'un football populaire et amateur, lui qui a débuté dans le nord de la France, à Boulogne, sans passer par la case centre de formation. Il fut surtout un cadre de l'Olympique de Marseille, avant de devenir une légende au Bayern Munich, où il forma un duo redoutable pendant plus de dix ans avec le Néerlandais Arjen Robben, un duo surnommé « Robery ». Une épopée bavaroise marquée par un sacre en Ligue des champions, c'était en 2013. Il terminera troisième du Ballon d'Or, dont il était pourtant le grand favori. Ribéry, qui finira son tour d'Europe en Italie, à la Fiorentina d'abord, à la Salernitana ensuite, où il referme une riche carrière longue de 22 ans. La roue a fini de tourner pour Franck Ribéry.
Martin Guez. Et puis football toujours, avec ce soir le premier match de la 10ᵉ journée de Ligue 1. En plein doute après quatre défaites consécutives à la suite, l'Olympique Lyonnais reçoit Toulouse au Groupama Stadium. Pour l'instant, l'OL mène, gagne, 1 à 0.
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