L'aveu d'échec Russe, Donald Trump mis en cause, la préfecture du Pas-de-Calais épinglée...
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Le Journal en français facile du 18/10/2022, 22h00 à Paris.
RFI, il est 22 heures à Paris, 20 heures en temps universel.
Anne Corpet.
Bienvenue dans le Journal en français facile, présenté ce soir avec Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.
Bonsoir, bonsoir à toutes et à tous.
« La situation est tendue pour les troupes russes en Ukraine », aveu fait ce jeudi par le général russe en charge des opérations. Les Ukrainiens poursuivent leur contre dans la région de Kherson, au sud du pays.
Les conséquences du conflit en Ukraine ? La hausse du prix de l'énergie. Ce mardi, la Commission européenne a présenté ses propositions pour faire baisser les prix du gaz, à l'approche de l'hiver.
L'administration Trump a censuré des informations sur le Covid-19. Selon un rapport parlementaire, des responsables nommés par Donald Trump ont fait barrage à la publication de données alarmantes pendant la pandémie.
Et puis, en France, une victoire en justice pour les associations d'aide aux migrants. La préfecture du Pas-de-Calais leur interdisait de distribuer de la nourriture en raison de possibles troubles à l'ordre public. Le tribunal administratif a estimé que cela était disproportionné.
Le Journal en français facile.
« La situation dans la zone de l'opération militaire spéciale peut être qualifiée de tendue. » C'est ce qu'a déclaré ce jeudi le général russe en charge des opérations.
Un aveu fait à la télévision publique par le général Sergueï Sergueï Sourovikine, en charge des opérations russes en Ukraine, et ce depuis dix jours. Il a reconnu que les forces ukrainiennes cherchaient à percer les défenses russes. Le responsable pro-russe de la région de Kherson a d'ailleurs annoncé une évacuation de civils, en raison d'un risque d'attaques des forces ukrainiennes dans cette partie du sud de l'Ukraine.
L'armée russe poursuit parallèlement ses frappes. Elle a encore visé ce mardi les infrastructures énergétiques de l'Ukraine.
Selon la présidence ukrainienne, 30 % des centrales électriques du pays ont été détruites, ce qui provoque des pannes massives. Beaucoup de ces bombardements sont effectués à l'aide de drones. L'armée de l'air russe n'intervient pour sa part que pour des missions ponctuelles sur le champ de bataille. Explications. Franck Alexandre.
Le 24 février dernier, sur le papier, il n'y avait pas photo, pointent les observateurs occidentaux : 1140 aéronefs côté russe, 124 seulement côté ukrainien. Dans les premiers jours de l'invasion, de nombreuses installations ukrainiennes ont été détruites par des missiles Kh-101, lancés depuis des bombardiers stratégiques russes. Mais la manœuvre aérienne s'est très vite étiolée, faute de munitions de précision. Surtout, les ciblages n'ont pas été à la hauteur, et l'entraînement des pilotes est très vite apparu insuffisant, notent de hauts gradés français. Dans la doctrine russe, l'aviation, c'est une artillerie volante... Mais Moscou n'avait pas anticipé la densité de la défense solaire ukrainienne, dotée de 14 000 missiles occidentaux, redoutablement efficace à basse altitude. Au début de l'été, les Manpads ukrainiens avaient envoyé au tapis 26 avions et plus de 40 hélicoptères. Depuis, les chasseurs russes ont évité de s'engager au delà de la ligne de front. Mais la coordination avec les troupes au sol s'est avérée difficile. Il y a eu par exemple en septembre des « tirs fratricides », pointent les spécialistes. D'où le changement de stratégie opéré depuis quelques jours, avec l'usage massif de drones iraniens kamikazes, seul moyen pour l'armée russe de frapper dans la profondeur ukrainienne.
Franck Alexandre. Et puis, conséquences de ce conflit en Ukraine, la flambée des prix de l'énergie. La Commission européenne a présenté ce mardi au Parlement de Strasbourg de nouvelles propositions pour faire baisser les prix du gaz, et cela à l'approche de l'hiver.
Ces propositions doivent être examinées jeudi et vendredi par les chefs d'État et de gouvernement des Vingt-Sept, lors du sommet prévu à Bruxelles. Elles seront ensuite étudiées par les ministres de l'Énergie mardi prochain. Les États membres sont toujours divisés sur le principe d'un plafonnement des prix du gaz. Et pour surmonter ce désaccord, la Commission a évité de préconiser cette mesure. Elle a opté pour des solutions qui font l'objet d'un consensus. Envoyé spécial de RFI à Strasbourg, Romain Lemaresquier.
La Commission européenne a proposé ce mardi de réviser le baromètre utilisé comme référence dans les transactions des opérateurs gaziers dans l'Union européenne. L'idée est de créer un indice complémentaire pour le GNL, le gaz liquéfié désormais massivement importé de Norvège et des États-Unis. Une manière de mieux contrôler les prix. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a également proposé l'achat en commun de gaz, ce qui devrait permettre de négocier de meilleurs prix.
« Nous savons que nous sommes forts lorsque nous agissons ensemble. Par conséquent, la première priorité est de faire des achats conjoints. Nous savons que la demande d'énergie en Europe est très importante. Il est donc logique qu'au lieu de surenchérir les uns les autres, les États membres et les sociétés énergétiques exploitent leur pouvoir d'achat commun. Et pour cela, nous proposons aujourd'hui des outils juridiques pour mutualiser la demande d'énergie au niveau européen. »
Ces propositions seront soumises lors du Conseil européen prévue ces jeudi et vendredi. Mais déjà, de nombreuses voix s'élèvent au Parlement européen, dénonçant des mesures qui ne vont pas suffisamment loin et l'absence de plafonnement du prix du gaz qui était pourtant envisagé. Des mesures qui ne permettront pas de régler ce que certains appellent désormais « un choc énergétique » et non plus une crise. Romain Lemaresquier, Strasbourg, RFI.
Aux États-Unis, de nouvelles révélations sur Donald Trump et son équipe lorsqu'ils étaient à la Maison Blanche.
Selon un rapport parlementaire publié ce lundi, des membres de l'administration de l'ancien président ont empêché la publication d'informations sur le Covid-19 en pleine pandémie. Objectif : aller dans le sens de la vision optimiste de Donald Trump. Ces révélations confirment l'emprise qu'avait l'ancien président sur son administration et la crainte qu'il inspirait. Christophe Paget.
L'enquête dirigée par le démocrate James Clyburn est accablante : intimidations du personnel de la principale agence sanitaire fédérale du pays, le CDC - le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies, tentatives de réécrire ses rapports... « Nous craignions d'être licenciés si nous mettions en colère la Maison Blanche », explique l'ancien directeur du centre, « ce qui a entravé notre capacité à combattre le virus. » Le rapport détaille aussi comment des responsables du ministère de la Santé ont tenté de prendre le contrôle de la publication scientifique mensuelle du CDC, en modifiant ou en censurant des articles, là encore pour qu'ils correspondent à la vision du président Trump, qui minimisait la crise en public. D'autres rapports ont déjà souligné les tentatives de son administration d'empêcher les responsables de la santé au gouvernement de parler du Covid-19, ainsi que la pression exercée sur l'agence américaine du médicament pour autoriser en urgence l'hydroxychloriquine - un médicament vanté par le président comme un remède au Covid-19, en dépit des preuves du contraire. Les républicains ont rejeté le rapport de ce lundi, « partisan » selon eux, et ont promis de conduire leur propre enquête s'ils regagnent la majorité dans l'une des deux chambres du Congrès, lors des élections du mois de novembre. Christophe Paget.
Manifestations pour réclamer des hausses de salaires et défendre le droit de grève. La journée de mobilisation a été lancée après la décision prise par le gouvernement de réquisitionner le personnel en grève des entreprises pétrolières. Au total, 107 000 personnes ont manifesté, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, près de 300 000 selon les syndicats organisateurs.
RFI, il est 22 heures 10 à Paris.
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