Troisième mandat pour Xi Jinping, Anze Logar en tête au premier tour, violences à Santa Cruz...
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Le Journal en français facile du 23/10/2022, 22h00 à Paris.
RFI, il est 20 heures en temps universel, 22 heures à Paris.
Mayeule de Charon.
Bonsoir et bienvenue à tous dans votre Journal en français facile présenté ce soir avec Vincent Dublange.
Bonsoir Vincent. Bonsoir Mayeule, bonsoir tout le monde.
Et à la une de ce Journal en français facile, le président chinois s'assure un troisième mandat à la tête du Parti communiste. C'est le résultat d'un vote à huis clos à la suite du 20ᵉ congrès du parti. Xi Jinping devrait être confirmé à la présidence du pays en mars prochain.
Le premier tour de l'élection présidentielle s'est déroulé aujourd'hui en Slovénie. Le conservateur Anze Logar est en tête des résultats partiels. Son portrait à suivre dans ce journal.
En Bolivie, une personne est morte dans des affrontements de rue dans la région de Santa Cruz. Une grève a commencé pour protester contre les règles du recensement. La région, locomotive économique du pays, veut plus de poids dans la vie politique.
Et puis, à Paris, les réfugiés ukrainiens de Marioupol mobilisés. Ils veulent témoigner de l'enfer vécu dans cette ville du sud-est de l'Ukraine, désormais sous contrôle russe. Nous les entendrons. Le Journal en français facile.
Xi Jinping s'assure un troisième mandat à la tête de la Chine. Le président chinois a été reconduit aujourd'hui à la tête du Parti communiste pour cinq ans.
Le résultat d'un vote à huis clos à l'issue, à la fin du 20ᵉ congrès du Parti communiste chinois. Il devrait être officiellement confirmé à la tête du pays en mars prochain.
En attendant, le président chinois s'est exprimé aujourd'hui dans un discours. Il a remercié l'ensemble du parti pour sa confiance.
suis.
je
« La construction d'un pays socialiste moderne et la marche vers la grande renaissance de la nation correspond à un souhait et une longue attente. La modernisation de la Chine est le résultat des efforts conjugués du Parti communiste chinois et du peuple chinois ».
Shanghaï.
Le président chinois Xi Jinping.
Le bilan humain s'alourdit en Somalie après l'attaque des islamistes shebabs dans un hôtel de la ville de Kismayo, grande ville portuaire du sud du pays.
Au moins neuf personnes sont mortes et 47 ont été blessées dans cet assaut qui a duré près de 6 heures aujourd'hui. Les assaillants ont été tués, selon les autorités.
Nous prenons maintenant la direction de la Slovénie, où les habitants étaient appelés aux urnes, appelés à voter ce dimanche pour le premier tour de l'élection présidentielle.
Les habitants ont le choix entre sept candidats, dont trois sont favoris pour un poste essentiellement protocolaire, mais c'est une occasion pour la droite de prendre sa revanche après sa lourde défaite aux législatives.
Et ça semble plutôt bien parti. 80 % des bulletins ont été dépouillés ce soir et selon les premiers résultats, le conservateur Anze Logar fait la course en tête. Edgar Groleau. Sa stratégie est simple Anze Logar est un candidat indépendant. Objectif attirer les électeurs de tous bords et se démarquer d'un personnage controversé. L'ancien Premier ministre Janez Jansa, mastodonte de la politique slovène, admirateur de Donald Trump et allié du Hongrois Viktor Orban. Il y a quelques mois, Anze Logar était encore son ministre des Affaires étrangères. Mais le vent a tourné depuis la déroute aux législatives. Pour gagner, mieux vaut couper le cordon avec sa famille politique. Anze Logar promet aujourd'hui de suivre ses propres convictions. Début octobre, il s'est par exemple abstenu lors du vote sur le mariage homosexuel et a été critiqué par les conservateurs. Il fait campagne sur un programme rassembleur pays d'opportunités, environnement propre et société solidaire. Il espère dépasser les clivages et martèle un message : la Slovénie va apprendre à coopérer, même en politique. Président, il serait donc prêt à travailler avec la coalition de centre-gauche à la tête du gouvernement, la même qui avait chassé son parti du pouvoir en avril dernier.
Edgar Groleau. Autre élection au Brésil, cette fois, le second tour de la présidentielle se déroulera dans une semaine.
Les Brésiliens doivent choisir entre Jair Bolsonaro et Lula, dans une ambiance de guérilla et sur fond de fake news.
Ce week-end, le Tribunal supérieur électoral a appliqué des sanctions contre la campagne du président sortant, Jair Bolsonaro, à São Paulo. La correspondance de Martin Bernard.
Jair Bolsonaro a mené une campagne très agressive contre son opposant de gauche. L'ancien président Lula est constamment traité de corrompu, d'ancien prisonnier et d'ami des trafiquants de drogue. Mais le Tribunal supérieur électoral, le TSE, vient d'accorder plusieurs droit de réponse à Lula. Dans la pratique, cela veut dire que Jair Bolsonaro perdra une grande partie de son temps de parole dans la dernière ligne droite de la campagne électorale à la radio et la télévision. Une mesure qui pourrait jouer en la faveur de Lula à quelques jours du scrutin, alors que l'écart entre les deux candidats semble se réduire, selon les derniers sondages. Restent les réseaux sociaux : les spécialistes s'attendent à un déluge de désinformation et de fausses nouvelles dans les prochains jours. Pour les contrer, le TSE a promis d'agir vite et de supprimer la diffusion de fake news, moins d'une heure après la publication. Martin Bernard, São Paulo, RFI.
En Amérique du Sud, toujours en Bolivie, les affrontements de rue ont fait un mort dans la région de Santa Cruz.
Le blocage de routes par des opposants au président de gauche ont entraîné des violences à coup de pierres et de bâtons, notamment à Puerto Quijarro, petit port à la frontière brésilienne.
La population de Santa Cruz, locomotive économique du pays traditionnellement de droite, proteste contre les règles de recensement. Elle veut renforcer son poids politique. Les explications d'Aabla Jounaïdi.
Voilà deux semaines que la région de Santa Cruz s'est mise en grève à la tête du mouvement des élites économiques et des représentants de la droite politique, déjà à la manœuvre en 2019 contre l'ancien président Evo Morales. Mais comment ne pas tendre l'oreille quand la locomotive économique du pays proteste. La région, avec ses usines agroalimentaires, son agriculture, ses transports, représente plus d'un quart de l'économie nationale. Aujourd'hui, la ville de Santa Cruz, deux millions d'habitants, est quasi à l'arrêt : transports, commerces, les principaux moteurs de la croissance sont bloqués. Les opposants réclament que le recensement prévu pour 2024 soit avancé à 2023, afin que le poids croissant de la région soit plus rapidement prise en compte, d'une part pour la répartition des budgets et d'autre part, celle des sièges au Congrès. Le gouvernement a invité les instigateurs de la grève à négocier samedi, mais aucune avancée n'a été enregistrée et la grève ce dimanche continue donc dans la violence.
Aabla Jounaïdi. RFI, il est 23 heures 06 à Moscou, confrontée à une vaste contre offensive ukrainienne dans le sud du pays. Le ministre de la Défense russe multiplie les appels téléphoniques.
Des échanges d'une intensité inédite depuis le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février dernier. Sergueï Choïgou s'est entretenu aujourd'hui avec ses homologues britannique, turc et français. La France, qui appelle à éviter toute forme d'escalade dans le conflit en Ukraine, surtout nucléaire.
Et sur le terrain, l'armée russe affirme avoir ciblé et détruit un dépôt de 100 000 tonnes de carburant, destiné à l'aviation, aux avions ukrainiens. Il était situé à Smila, dans la région de Tcherkassy, dans le centre du pays. Des dépôts de munitions et un réservoir de pétrole ont également été visés.
Hors des frontières de l'Ukraine, en Europe, les réfugiés veulent témoigner de l'enfer vécu sur place. Une manifestation d'habitants de Marioupol exilés en France, était organisée aujourd'hui à Paris, place de la Bastille.
Marioupol, ville martyre du sud-est de l'Ukraine détruite par les bombardements et dont l'usine Azovstal a été assiégée des mois durant. Elle est désormais sous contrôle russe et ses habitants veulent montrer à l'Europe la réalité du quotidien. Un enfer, décrit Tuzov Yevhen originaire de cette ville et co-organisateur de la manifestation.
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« On présente un film, on veut le montrer au plus grand nombre. Il s'intitule « Les Chroniques de l'enfer ». On se rend dans six capitales de pays européens. On veut témoigner auprès des personnes vivant en Europe centrale de ce qui s'est passé dans notre ville. Leur faire voir ce que j'ai vu.
Où j'étais,
il y a la guerre. Tous les jours, les Russes tuent nos enfants, ils détruisent nos infrastructures, les installations civiles. En venant ici, les gens peuvent me rencontrer en vrai, voir ces images. Et c'est comme s'ils étaient avec moi à Marioupol ».
Marioupol.
Le témoignage de Tuzov Yevhen, habitant de Marioupol, au micro de Tanita Fallet.
Emmanuel Macron promet de travailler avec Giorgia Meloni dans le « dialogue et l'ambition ».
Après une journée d'incertitude, le président français a rencontré la nouvelle présidente du Conseil italien ce soir, Giorgia Meloni. Leader du parti post-fasciste Fratelli d'Italia et vainqueur des dernières élections législatives.
Le président français doit également rencontrer le pape François et le président italien Sergio Mattarella demain.
RFI, il est 22 heures 10 à Paris. Merci d'avoir écouté cette édition de votre Journal en français facile. Vous pouvez le retrouver en podcast.
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