Une fusée explose en vol, bousculade mortelle au Yémen, Emmanuel Macron chahuté...
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Le Journal en français facile du jeudi 20 avril 2023, 18h00 à Paris.
Radio France internationale en direct de Paris, il est 18 heures, 16 heures temps universel. L'heure de votre Journal en français facile.
Le Journal en français facile
Adrien Delgrange
Avec Emmanuelle Klotz aujourd'hui. Bonjour Emmanuelle.
Bonjour Adrien.
Nous sommes le jeudi 20 avril et au sommaire de ce journal, trois titres :
Les images sont impressionnantes. Aux États-Unis, une fusée explose trois minutes après son décollage. L'un de nos correspondants nous attend aux États-Unis.
Au Soudan, pas de discussion. Le général al-Burhan exclut de discuter, de négocier, avec son opposant au sixième jour d'un conflit meurtrier.
Et puis enfin, les jours se suivent et se ressemblent pour Emmanuel Macron, le président français une fois de plus chahuté aujourd'hui dans le département de l'Hérault.
Voilà pour les titres, soyez les bienvenus.
Tout avait bien commencé à 15h37 heure de Paris, la plus grande fusée du monde décolle du Texas. Trois minutes plus tard, elle explose en vol.
Alors tout d'abord, précisons qu'il n'y avait pas de passagers à son bord. Aucun mort donc, c'était un vol d'essai. La fusée Starship, c'est son nom, construite par la société SpaceX, propriété d'Elon Musk, devait aller vers la Lune, puis la planète Mars. La fusée a explosé, elle s'est désintégrée quelques minutes après son départ. David Thompson, vous êtes en direct des États-Unis. David, pour autant, ce lancement n'est pas considéré comme un échec.
Oui, parce que lancement de Starship a d'abord été réussi sous les acclamations, on l'a entendu, des employés de la société SpaceX. La fusée s'est élancée dans une immense boule de feu depuis la base spatiale Starbase au Texas et, trois minutes après son décollage, elle a explosé au dessus de la mer avant de se désintégrer. Pourtant, ce vol n'est pas un échec selon SpaceX : « Nous avons réussi à quitter le pas de tir,
ce qui était honnêtement tout ce que nous espérions »,
assure l'une des ingénieurs du programme. Il s'agissait d'un vol d'essai sans équipage qui n'avait presque aucune chance de toute façon d'atteindre l'orbite.
« Le but de ce vol était surtout de récolter le maximum d'informations pour les prototypes suivants.
Et nous avons beaucoup appris pour le prochain essai de décollage qui aura lieu dans quelques mois », tweete Elon Musk, le patron de SpaceX. Avec ses 120 mètres de haut Starship, la plus grande fusée jamais construite. Et sa grande innovation, c'est d'être totalement réutilisable pour pouvoir un jour, mais pas avant quelques années, envoyer des hommes vers la Lune et sur Mars
pour ensuite revenir sur Terre.
David Thomson, en direct des États-Unis dans le Journal en français facile.
Au sixième jour d'affrontements meurtriers au Soudan, le général al-Buran s'est exprimé à la télévision Al Jazeera.
Pour dire qu'il n'y aurait plus de discussion avec son rival, son désormais opposant le général Hemedti. Pour sa première intervention à la télévision depuis le début des combats, le général al-Buran, chef de l'armée au Soudan, demande, exhorte, au général Hemedti de cesser de vouloir contrôler le pays, faute de quoi il se fera écraser militairement. Depuis samedi dernier, les combats au Soudan ont tué au moins 330 personnes.
Une bousculade, un mouvement de foule, est à l'origine d'un drame au Yémen.
Au moins 85 morts et des centaines de blessés. Le bilan humain est encore provisoire. La catastrophe a eu lieu la nuit dernière dans la ville de Sanaa lorsque plusieurs personnes se sont rassemblées, se sont pressées, puis se sont bousculées pour espérer obtenir une somme d'argent. Nicolas Feldman bonsoir. Bonsoir. À l'approche de la fin du Ramadan, un commerçant du Yémen proposait de donner de l'argent à la population.
Oui, jusqu'à 5000 rials, soit près de 8 dollars. Cela représente beaucoup d'argent au Yémen, puisque c'est par exemple ce que coûte un
repas pour nourrir une famille entière. Hier soir, quelques centaines de personnes se rassemblent donc devant une école pour recevoir cet argent. Mais la foule est trop importante et la distribution vire très vite au chaos. Sur ces images de la chaîne de télévision Al-Massirah, on peut voir des corps entassés les uns sur les autres. Certains essaient de respirer, de sortir de la foule, mais pour d'autres, il est déjà trop tard. D'après un responsable,
il y aurait eu trop de monde au même moment dans une des petites rues de l'école.
Mais d'autres témoins affirment que la
bousculade, ce mouvement de
foule, a été causé par des coups de feu. Les victimes ont été transportées dans les hôpitaux voisins. Les responsables
houtis ont, eux, promis l'ouverture
d'une enquête. Écoutez Ahmed al-Mutawaké, il est président du Conseil suprême de justice :
« Ce qui s'est passé est malheureux. Les dirigeants et les responsables houtis s'occupent de la situation. Quant à nous, l'organe judiciaire, nous avons déployé un grand nombre d'enquêteurs, de membres du ministère public et des forces de sécurité, et les mesures juridiques nécessaires seront prises » Un des responsables
houtis a déjà annoncé l'arrestation de trois commerçants.
Nicolas Feldman.
RFI à Paris, il est 18h05.
Le Journal en français facile
Jens Stoltenberg est en Ukraine.
Le secrétaire général de l'Otan en visite surprise à Kiev. Elle n'était pas prévue cette visite. C'est la première fois qu'il se rend en Ukraine depuis le début de l'invasion russe, il y a plus d'un an. Jens Stoltenberg s'est engagé à ce que l'Otan poursuive son soutien militaire à l'Ukraine. L'Alliance militaire et politique transatlantique a déjà donné une aide de 65 milliards d'euros à l'Ukraine et formé des dizaines de milliers de soldats ukrainiens. « L'Otan est à vos côtés aujourd'hui, demain et aussi longtemps qu'il le faudra », déclare Jens Stoltenberg avant d'inviter Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, au sommet de l'Otan, qui se tiendra en Lituanie à Vilnius en juillet prochain.
Augmenter les effectifs de l'armée russe, recruter davantage d'hommes pour combattre les Ukrainiens... Vladimir Poutine utilise tous les moyens pour enrôler les Russes.
Derniers moyens utilisés par le président russe : des clips vidéo diffusés à la télévision, destinés principalement aux moujiks. Les moujiks, ce sont des paysans, des hommes de la campagne en Russie. Vladimir Poutine veut leur dire qu'il serait bien de venir faire la guerre en Ukraine. RFI, Moscou, Anissa El Jabri.
Sont d'abord apparus les panneaux de publicité invitant à s'engager. Puis, ces dernières semaines, avec l'arrivée du printemps, y compris dans les rues de Moscou, des stands de l'armée. Depuis ce mercredi, il y a aussi ce clip, 45 secondes, qui s'adresse aux hommes du pays, mal payés, pas toujours bien considérés. Scène numéro un : avec un agent de sécurité dans un supermarché, l'air perdu dans un rayon, puis superposition de l'image d'un soldat bien équipé avançant dans la brume. Retour sur la vie au supermarché et cette question qui s'affiche à l'écran : « C'est vraiment ce genre de défenseur que tu veux être ? » La scène se répète avec un prof de sport visiblement très musclé, le message étant cette fois : « C'est vraiment là que tu veux utiliser ta force ? » Puis un chauffeur de taxi : « Est-ce vraiment ce chemin que tu as choisi ? » À ces hommes de la Russie profonde, l'armée propose donc de s'affirmer. « Tu es un moujik, un homme. Sois en un vrai ! », dit le message de fin qui propose de signer un contrat. Salaire mensuel : 204 000 roubles, c'est trois fois plus que le salaire moyen d'un chauffeur de taxi, presque sept fois plus que celui d'un vigile de supermarché. Anissa El Jabri. Moscou, RFI.
L'Armée russe serait composée, à l'heure actuelle, d'un million 900 000 hommes. Et avec ce genre de campagne publicitaire, Vladimir Poutine espère recruter 100 000 hommes supplémentaires.
L'actualité en France, Emmanuel Macron annonce des augmentations de salaire pour les enseignants.
Il était venu parler éducation nationale, aujourd'hui, dans le sud de la France. Emmanuel Macron annonce 100 à 230 € en plus par mois pour les professeurs, et ce dès la rentrée prochaine en France, à savoir en septembre prochain. L'idée du président est que tous les enseignants du pays gagnent un minimum de 2 000 € net par mois. C'était d'ailleurs une promesse de sa dernière campagne électorale. Et comme hier en Alsace, aujourd'hui dans le département de l'Hérault, plusieurs centaines de manifestants attendaient de pied ferme le chef de l'État. Emmanuel Macron, hué, conspué. Des manifestants ont crié : « Macron, démission ! » Par ailleurs, la CGT, le deuxième syndicat en France, a revendiqué, a dit être à l'origine de deux coupures de courant aujourd'hui, notamment à l'heure où Emmanuel Macron arrivait à Montpellier. L'aéroport a donc été coupé d'électricité. Et puis également le collège qu'il a visité un peu plus tard à Ganges.
Ainsi se referme ce Journal en français facile. Merci à tous de nous avoir suivi. Vous pouvez le réécouter quand vous voulez, notamment sur les plateformes, mais aussi sur notre site internet francaisfacile.rfi.fr
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