Cyclone en Birmanie: plus de 80 morts, une mission de paix entre l'Ukraine et la Russie, l'industrie verte en France...
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Le Journal en français facile du mardi 16 mai 2023, 18h00 à Paris.
Radio France internationale en direct de Paris, il est 18 heures.
Le journal en français facile
Adrien Delgrange
16 heures temps universel. Bonjour à tous ! Bonjour Marion Cazanove.
Bonjour Adrien, bonjour à tous.
Nous sommes le mardi 16 mai.
Et au sommaire de cette édition :
Plusieurs pays africains médiateurs dans le conflit qui oppose la Russie et l'Ukraine. Une mission de paix africaine partira dès que possible à Kiev et Moscou pour rencontrer le président russe et le président ukrainien. Nous sommes dans un instant à Johannesbourg.
En Birmanie, des dizaines, peut-être des centaines de morts après le passage du cyclone Mocha.
Haïti est également à la Une. Vous entendrez le secrétaire général de l'ONU. Il milite, il défend l'idée d'envoyer une force militaire internationale en Haïti.
Et puis enfin, nous parlerons énergie verte en France où comment produire sans trop polluer, tel est l'objectif du gouvernement.
Voilà pour les titres. Soyez les bienvenus.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président russe Vladimir Poutine ont donné leur accord pour accueillir bientôt une mission africaine pour la paix.
C'est le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui en a fait l'annonce aujourd'hui. Alors, le détail et le calendrier de cette mission n'a toujours pas été précisé, « mais la réussite ou l'échec de cette initiative dépendra des discussions qui auront lieu sur place », souligne le président sud-africain. Nous retrouvons à Johannesburg notre correspondante Claire Bargelès.
C'est un projet qui a été coordonné par la Fondation Brazzaville, une organisation à but non lucratif et qui était en discussion entre plusieurs chefs d'États du continent ces dernières semaines. Sa mise en œuvre s'est accélérée ce week-end lorsque Cyril Ramaphosa s'est entretenu avec les présidents russes et ukrainiens :
[...]
« J'ai présenté l'initiative au nom des chefs d'État de la Zambie, du Sénégal, du Congo-Brazzaville, de l'Ouganda, de l'Égypte et de l'Afrique du Sud. Les deux leaders avec lesquels j'ai pu m'entretenir, à savoir le président Poutine et le président Zelensky, sont d'accord pour recevoir une mission de ces chefs d'État africains à Moscou et à Kiev. »
[...]
Ces six pays ont des positions bien tranchées quant à la situation en Ukraine et ont voté différemment les résolutions de l'ONU. L'Afrique du Sud, qui s'est abstenue, défend depuis le début de la guerre une position de non-alignement et affirme vouloir œuvrer pour le dialogue. L'occasion était donc idéale pour Cyril Ramaphosa :
[...]
« Nous espérons avoir des discussions intenses. Sur quoi déboucheront ces discussions ? Nous verrons bien lorsque nous les mènerons. Et quant au calendrier, ce sera dès que possible. »
[...]
Selon le président sud-africain, le Secrétaire général des Nations unies et l'Union africaine auraient accueilli favorablement cette initiative.
Claire Bargelès, Johannesbourg, RFI.
En Birmanie à présent, difficile pour l'instant, Adrien, de connaître le nombre exact de morts après le passage d'un cyclone.
Plusieurs dizaines, voire des centaines de personnes pourraient avoir été tuées après le passage de vents très violents le week-end dernier sur la côte ouest de la Birmanie. C'est ce que rapportent des organisations humanitaires basées en Birmanie. Les autorités locales, de leur côté, évoquent pour l'instant, font état de 60 morts. Les problèmes de communication sur place ne permettraient pas encore d'évaluer précisément l'ampleur des dégâts.
RFI, à Port-au-Prince, il est 12h04.
La situation en Haïti inquiète de plus en plus les Nations unies, le secrétaire général l'a répété lors d'une visite en Jamaïque.
Il a même qualifié la situation de tragique. Il déplore la réticence, le manque de volonté des pays occidentaux à prendre la tête d'une force militaire internationale dans le pays pour lutter contre les gangs. Antonio Guterres a rappelé qu'il avait demandé une intervention internationale en Haïti il y a déjà plusieurs mois et fait part aujourd'hui des difficultés à y parvenir :
[...]
« J'aimerais exprimer mon soutien total à l'initiative jamaïcaine et celle de Caricom. Et j'aimerais une fois de plus demander à la communauté internationale de comprendre qu'une solidarité effective avec Haïti n'est pas seulement une question de générosité, c'est surtout une question d'intérêt personnel éclairé. Parce que la situation actuelle en Haïti représente une menace, une menace pour la sécurité de toute la région et même au-delà. »
[...]
La Jamaïque, premier pays à répondre à l'appel des Nations unies sur une intervention militaire en Haïti. Alors, faut-il intervenir militairement dans ce pays ? Tel est le sujet du débat ce soir, animé par Romain Auzouy, à écouter à 17h30, temps universel.
Le Journal en
facile
La France émet un mandat d'arrêt contre le gouverneur de la Banque du Liban.
Le mandat d'arrêt est un ordre d'incarcération, d'aller en prison. C'est un ordre délivré par un juge. La justice française demande donc d'arrêter, d'interpeller Riad Salamé, le gouverneur de la Banque centrale du Liban, car il ne s'est pas présenté aujourd'hui devant une juge à Paris alors qu'il était convoqué pour un interrogatoire. La justice française le soupçonne de fraude. Riad Salamé réfute ces accusations.
Produire, vendre, sans trop polluer, le gouvernement français présente un projet de loi appelé industrie verte.
L'idée est de produire ce qu'on appelle des biens et des services de manière durable, en limitant la consommation d'énergie. Et puis, si on peut au passage éviter le gaspillage. Avec ce plan, le gouvernement veut faire de la France un leader, être le premier, de l'industrie verte et créer ainsi à long terme 40 000 emplois. Pauline Gleize bonjour. Bonjour. Alors, pour tenter d'y parvenir, le gouvernement français décline pour cela une quinzaine de mesures.
Oui, verdir l'industrie tout en répondant à la loi américaine sur la réduction de l'inflation et à la concurrence chinoise. Voilà l'objectif, Adrien, du gouvernement. Dans cette perspective, un crédit d'impôt dit « investissement industrie verte » sera mis en place dès l'an prochain. Concrètement, dans les secteurs des batteries, des panneaux solaires, des éoliennes et des pompes à chaleur, l'État restituera une part des sommes déboursées par les investisseurs au moment du paiement des impôts. Ce coup de pouce fiscal pourra couvrir 20 à 45% des investissements. Les industries existantes pourront, elles, prétendre à des aides pour leur décarbonation. Les critères d'aide à l'achat d'un véhicule électrique vont par ailleurs évoluer. Sa valeur performance environnementale sera prise en compte. Pour déterminer les véhicules éligibles, l'État regardera en particulier l'empreinte carbone lors de la fabrication et de l'assemblage, c'est-à-dire la quantité de gaz à effet de serre émise lors de ces étapes, de la vie de la voiture. Selon Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, seuls les véhicules européens correspondraient aux critères. Autre objectif du gouvernement : trouver des terres disponibles. Car sans espace, eh bien, pas de nouvelles industries. 50 sites doivent être pré-aménagés. Cela passera entre autres par la dépollution de friches industrielles.
C'est-à-dire d'anciens sites industriels qui ne sont plus en activité. Alors, de l'argent, de l'espace et du temps.
Oui, ou plutôt moins de temps. Les délais d'implantation, de création d'une nouvelle usine, doivent être raccourcis pour passer de 17 mois à neuf mois. Plusieurs étapes des procédures d'autorisation se feront simultanément, en même temps, et non plus successivement, les unes après les autres. Réseau Action Climat estime que le texte va dans la bonne direction, mais manque d'ambition. L'Association aurait, par exemple, souhaité un renforcement de la règlementation sur l'économie circulaire.
Merci Pauline Gleize pour toutes ces précisions.
Et toujours dans l'actualité française, Adrien, le retour aujourd'hui des syndicats à Matignon.
Sans ordre du jour précis. Tous les sujets peuvent être abordés. C'est ce qui a été annoncé avant l'organisation de cette réunion. Alors, les syndicats représentatifs des Français sont reçus par la Première ministre pour la première fois depuis la très contestée réforme des retraites. Force ouvrière est le premier syndicat à être reçu à l'heure actuelle. Suivra la CFDT, et puis la CGT demain matin.
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