Vladimir Poutine bombarde l'Ukraine, appel à la grève en Iran, Nicolas Sarkozy devant les juges...
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Le Journal en français facile du lundi 05 décembre 2022, 17h00 à Paris
À l'écoute de RFI en direct de Paris. Il est 17 heures, 16 heures temps universel, 18 heures à Kiev.
Le Journal en français facle.
Français
Adrien Delgrange.
Bonjour à toutes et à tous, Je suis accompagné de Justine Fontaine pour vous présenter ce journal aujourd'hui, bonjour !
Bonjour Adrien, bonjour à tous! Nous sommes le lundi 5 décembre et au sommaire de cette édition Adrien.
La Russie bombarde l'Ukraine. La Russie tire encore des missiles sur une grande partie du pays. Conséquences : au moins deux morts et des coupures d'eau et d'électricité en Iran. Une grève générale de trois jours contre les autorités religieuses du pays.
Dans l'actualité française, un ancien président de la République, Nicolas Sarkozy devant les juges.
Et puis du sport mondial de football au Qatar pour une place en quart de finale de la compétition. Le Japon mène un à zéro à l'heure actuelle contre la Croatie.
Voilà pour les titres. Soyez les bienvenus.
Une image avant de commencer ce journal Adrien, celle de Vladimir Poutine au volant d'un camion.
Le président russe qui conduit un camion sur le pont de Crimée. Ce pont qui avait été partiellement détruit en octobre dernier suite à une explosion. C'est la première visite, Justine, de Vladimir Poutine en Crimée depuis le début de la guerre contre l'Ukraine.
La guerre en Ukraine où, depuis plusieurs heures maintenant, les habitants font face à de nouvelles frappes de missiles russes.
Plusieurs villes du pays sont touchées. Les autorités appellent la population à rester cachée dans des abris alors que de nouvelles coupures d'eau et de courant ont été constatées dans différentes régions en plus des dégâts matériels. Le bilan pour l'instant de ces frappes selon les autorités ukrainiennes, un bilan provisoire serait de deux morts et plusieurs blessés. Romain Lemaresquier, bonjour. Bonjour. À la mi-journée, dans toute l'Ukraine, les sirènes d'alerte ont d'abord commencé à sonner, à retentir.
Oui, des alertes qui ont été suivies par les premières explosions de missiles russes. Tout le pays est visé selon les autorités. Mais la défense antiaérienne ukrainienne aurait détruit de nombreux missiles, selon la présidence. De nombreux dégâts ont tout de même été constatés, notamment dans le centre du pays, mais aussi dans le Sud, à Mykolaiv, à Odessa ou encore à Zaporijia, près de la centrale nucléaire où, selon le gouverneur de la région, deux personnes ont été tuées et deux autres blessées. Par contre, Kiev, la capitale, serait pour l'instant épargnée.
Romain Avons nous une idée de la raison pour laquelle la Russie procède à ces frappes?
Pas officiellement, mais selon les informations de plusieurs médias, deux bases aériennes des forces russes dans la région de Saratov et de Riazan, c'est à dire dans le centre de la Russie, auraient été la cible d'attaques. Des explosions auraient été constatées. Et sur les réseaux sociaux, il serait question de deux bombardiers qui auraient été détruits. Des Tupolev 95, c'est à dire le plus gros modèle de bombardiers russes. Selon TASS, une agence de presse russe, trois personnes auraient été tuées suite à l'explosion d'un camion citerne sur une de ces bases. Mais sur les réseaux sociaux, les spéculations vont bon train et on évoque notamment une attaque ukrainienne qui aurait été réalisée avec des drones et qui aurait engendré cette réaction de la Russie et ces nouvelles frappes sur l'Ukraine.
Romain Lemaresquier est dans ce Journal en français facile.
Un autre grand titre : en Iran, l'appel à trois jours de mobilisation à partir d'aujourd'hui, lundi.
Les protestataires, les manifestants s'opposent au pouvoir religieux en place. Ils réclament la fin du régime. Pour cela, ils veulent faire grève, arrêter de travailler et descendre en nombre dans la rue. Alors, l'appel sera-t-il suivi ? Hier, dimanche, le procureur général a annoncé l'abolition, la fin de la police des mœurs, une police chargée de veiller en quelque sorte au respect des manières islamiques en Iran. Police mise en cause dans la mort de Mahsa Amini il y a maintenant plus de deux mois. Alors, même si l'information n'a pas été confirmée de l'abolition de cette police par le ministère de l'Intérieur, eh bien dans tous les cas, cette annonce est insuffisante pour Mahmood Amiry-Moghaddam. Il est président de l'ONG Iran Human Rights.
« Ce qu'a dit le procureur, c'est que la police des mœurs va s'arrêter de fonctionner. Il n'a pas dit qu'on allait arrêter de persécuter les femmes, qu'on rendrait aux femmes leurs droits. Pour les gens en Iran, cette annonce n'a pas beaucoup d'importance. Ce que veulent les Iraniens, c'est obtenir des droits fondamentaux. Ils ne veulent plus de la République islamique. Si les autorités abolissaient effectivement la police des mœurs, ce serait sûrement pour tenter de calmer un peu les gens, les faire renoncer à descendre dans la rue, à les renvoyer chez eux. Mais ce qui est sûr, c'est que le mouvement dure depuis plus de deux mois et demi et le régime a dû admettre qu'il ne contrôlait pas la situation. Les Iraniens manifestent malgré la mort de 448 personnes, dont 60 enfants. »
Le président de l'ONG Iran Human Rights, au téléphone avec Murielle Paradon. RFI, Paris, 17 h 05.
La justice belge se penche sur deux attentats majeurs à Bruxelles.
C'était en 2016. Deux bombes explosent à Bruxelles, la première à l'aéroport de Zaventem, la deuxième, quelques minutes plus tard à la station de métro Maelbeek. Bilan humain : 340 blessés, 32 morts plus les trois terroristes tués. Six ans et demi plus tard, dix hommes sur le banc des accusés et dans le public, venus écouter les audiences, beaucoup de victimes. Comme Jaana, elle était sur le quai du métro de Maelbeek en train d'aller à son bureau lorsqu'une bombe a explosé. Elle a été brûlée aux mains, au visage et aux jambes et elle témoigne.
« J'étais enceinte de six mois et demi à ce moment là de mon premier enfant. J'étais hospitalisée pendant quatre mois. Je suis sortie le 20 juillet de l'hôpital. Le bébé va bien. Elle a six ans et demi aujourd'hui. Il y a des séquelles, évidemment. C'est quelque chose qui reste pour toujours. Et maintenant, le procès, c'est quelque chose pour moi personnellement, une étape vraiment très importante dans la reconstruction. J'ai toujours su que le jour où il y aura le procès, je devrai le suivre. Mais il faudra intégrer ça dans une vie quotidienne, avec le travail, la vie de famille, etc. Et avec sa santé, parce que c'est une épreuve, évidemment. »
Le témoignage de cette jeune Belge au micro de Pierre Bénazet. Le procès de ces deux attentats en 2016 en Belgique va durer entre six et neuf mois. Et puis à noter que dès l'ouverture de l'audience aujourd'hui, l'un des principaux accusés, Mohamed Abrini a dit aux juges qu'il resterait mutique, qu'il ne parlerait pas si ses conditions de transfert n'étaient pas assouplies. Il reproche à la justice d'être mis tout nu pour être fouillé avant de se rendre au palais de Jutice.
sur le continent américain maintenant, au Salvador, la ville de Soyapango est toujours encerclée par la police.
Depuis deux jours, de très nombreux policiers, peut-être 10 000, sont en poste tout autour de la ville. Ils recherchent les « Maras ». C'est le nom donné aux gangs, des gangs qui imposent leur loi et peuvent parfois tuer des hommes et des femmes. Juliette Gheerbrant, bonjour. Bonjour. La police salvadorienne annonce l'arrestation de l'un des terroristes les plus recherchés du pays. Le bouclage, la fermeture, l'encerclement de Soyapango a permis aussi de nombreuses arrestations, c'est ce qu'annoncait hier soir le président du Salvador Nayib Bukele.
Oui, plus de 140 personnes qui appartiennent aux gangs de la ville de Soyapango ont été arrêtées en 48 heures et le ministre de la Défense affirme que les forces de l'ordre ne quitteront pas la ville avant que tous les membres de ces gangs aient été capturés. Depuis le début du combat contre la criminalité, plus de 58 000 personnes ont été arrêtées. Pour faire face à cet afflux de détenus, une prison spéciale de 40 000 places est en cours de construction dans le centre du pays. Les principales bandes criminelles « Mara salvatrucha » et « Barrio 18 » comptent environ 70 000 membres.
L'élimination, Juliette, de la violence qui ronge, qui mine le Salvador est une des priorités du président salvadorien.
Au début de son mandat, le président Bukele avait conclu un accord secret avec les bandes criminelles. Il avait permis de réduire le nombre d'homicides. Auparavant, les gangs faisaient plusieurs dizaines de victimes chaque jour. Mais à la fin du mois de mars, l'accord a été rompu. Pour une raison inconnue, le président a alors mis en place un régime d'exception, un état d'urgence qui permet de procéder à des arrestations sans avoir de mandat de justice et qui suspend les libertés individuelles.
Juliette Gheerbrant dans le Journal en français facile, où que vous soyez sur la planète. Ainsi se referme cette édition, rendez-vous pour rappel du lundi au vendredi, 16 heures temps universel. Et puis quand vous voulez, sur notre site internet RFI.fr
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