[AFFAIRES] Commenter un événement: la crise des subprimes
Une journaliste commente dans un reportage la crise de 2008 à Wall Street.
Publié le :
► EXERCICE - Extrait de Éco d'ici, éco d'ailleurs du 23 avril 2018
► LEXIQUE
La bourse : un trader ; un titre boursier ; investir ; stabiliser ; un marché ; un indice ; une valeur ; une action ; une caisse de retraite ; des plans de pension ; une remontée ; une récession ; une clôture ; rechuter ; plonger ; une baisse.
L’économie : une entreprise ; un investisseur/une investisseuse ; une faillite ; un client/une cliente ; une assurance ; une institution financière ; une banque ; une transaction ; prévoir ; acheter ; un achat ; vendre ; les affaires ; stabiliser ; un sauvetage ; sauver ; freiner ; la gestion ; une fortune ; un mouvement.
► DOCUMENTS À TÉLÉCHARGER
► TOUS LES ÉPISODES DU PODCAST SUR RFI
C'est la clôture à Wall Street, la principale bourse de New York. Il est 16 h, lundi 13 octobre. Après un vendredi noir la semaine précédente, les valeurs des entreprises cotées font une remontée spectaculaire. Dans la fosse où des centaines de tradeurs s'agitent pour acheter ou vendre des titres c'est le soulagement, certains lèvent même le poing en signe de victoire. Aujourd'hui les affaires ont été bonnes. À la sortie, dans la rue, les tradeurs pressent le pas, ils tentent d'échapper aux dizaines de journalistes qui les traquent depuis plusieurs semaines, depuis que la Bourse est en pleine tempête. L'un d'entre eux lâche tout de même quelques mots.
...
1000 points tous les jours, qu'est-ce que vous en dites? N'importe qui sourirait après ça, on espère que demain ce sera pareil mais bon, ça va être dur car on a pas mal acheté
aujourd'hui.
Et l'euphorie est de courte durée, dès le lendemain, la Bourse de New York rechute. À la sortie de Wall Street Les visages sont fermés.
...
« Pas de commentaire » dit un tradeur.
...
« Ce n'est bon pour personne, il faut stabiliser les choses » dit un autre. Depuis la faillite de la banque Lehman Brothers, le mois dernier et le sauvetage in extremis de plusieurs institutions financières c'est la panique, personne ne se fait plus confiance ; les investisseurs freinent leurs transactions et les marchés boursiers plongent. La semaine dernière, Wall Street a chuté de plus de 20 %.
...
...
...
Nous sommes en haut d'un immeuble cossu de New York, près de Park Avenue, Meeschaert est une société française de gestion de fortune.
...
Gregory Volokhine y conseille des clients, essentiellement des banques et des assurances européennes, dans l'achat d'actions aux États-Unis. La semaine dernière, dans l'univers de la finance, il y avait comme une ambiance de fin du monde, alors comment l'a-t-il vécu?
Je l'ai vécu en ayant peur, peur de voir que l'irrationnel l'emportera ou l'emporterait sur la raison, tout le monde était dans une situation vraiment d'angoisse, c'était, je crois, la semaine la plus angoissante que j'ai vécue professionnellement. Une chose qu'il faut vraiment bien analyser, c'est que des mouvements aussi brutaux de baisse touchent tout le monde. Aux États-Unis, tout le monde est investi dans le marché, en passant par des caisses de retraite, des plans de pensions, tout le monde a senti, disons, cette baisse de 25 % des indices et surtout, l'autre chose, c'est qu'on peut vraiment prévoir - et on le savait déjà, qu'on aurait une récession - mais là cette récession elle risque d'être plus longue, plus profonde, plus dure que ce qu'on aurait pu imaginer il y a deux ou trois mois.
Voir moins Voir plus