[TOURISME] Décrire un phénomène touristique: les locations en Croatie
Un journaliste expose les problèmes économiques causés par certaines locations touristiques en Croatie.
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► EXERCICE - Extrait de Accents d'Europe du 17 juillet 2019
► LEXIQUE
Le logement : habiter ; un logement ; un loyer ; locatif/locative ; un/une propriétaire ; une location ; saisonnier/saisonnière ; louer ; un appartement ; un mètre carré ; un habitat.
L’économie : une flambée des loyers ; une offre ; une marge ; un prix ; augmenter ; débourser ; un euro ; un salaire ; la concurrence ; un financement ; (se) payer.
La politique : un collectif ; une association ; une initiative ; faire pression sur ; les autorités ; un parti ; la gauche ; une ONG ; une réforme ; une législation ; encadrer ; un contrôle ; social/sociale.
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Pour les Croates qui habitent dans une région touristique, trouver un logement est une mission qui se complique un peu plus d'année en année. En cause, la flambée des loyers liée à la raréfaction de l'offre locative. En effet, de plus en plus de propriétaires préfèrent mettre leur logement en location saisonnière via Booking ou Airbnb, attirés par les marges bien supérieures qu'ils peuvent espérer.
À Zagreb, la capitale, et dans les grandes agglomérations côtières, comme Split, Zadar, Rijeka ou Dubrovnik, la situation devient même particulièrement critique pour les étudiants et les jeunes couples des classes moyennes. En 2018, les prix des loyers ont augmenté de 3,4% à Split, de 7,7% à Rijeka, et même de 8,5% à Zagreb, trois villes où ces loyers sont déjà très élevés. Aujourd'hui, pour louer un appartement de 60 mètres carrés dans la capitale croate, il faut débourser près de 650 € chaque mois, près des trois quarts du salaire moyen, qui atteint 875 €.
Face à la concurrence toujours plus forte de ces locations saisonnières, un collectif d'une vingtaine d'associations a rejoint l'initiative européenne « House for all », pour mieux faire pression sur les autorités croates. Soutenues par de petits partis de gauche, ces ONG demandent une réforme de la législation pour mieux encadrer ces locations de courtes durées qui échappent pour le moment à tout contrôle en Croatie, et favoriser, par ricochet, le financement de l'habitat social. Selon les estimations, plus de deux jeunes Croates sur trois de moins de 35 ans habiteraient chez leurs parents, faute de pouvoir se payer un logement.
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