[TOURISME] Présenter un site touristique: le château de Chambord
Le directeur général du château de Chambord explique comment faire vivre le patrimoine du plus grand château du Val de Loire.
Publié le :
► EXERCICE - Extrait de Grand reportage du 13 août 2019
► LEXIQUE
Le tourisme : classé/classée ; le patrimoine ; un visiteur/une visiteuse ; un étranger/une étrangère ; visiter ; un relais ; un établissement ; un hôtel ; une étoile ; accueillir ; un monument ; visité/visitée ; la fréquentation ; touristique.
L’économie : un directeur/une directrice ; une source de revenus ; économique ; produire ; le mécénat ; une marque ; un produit ; une entreprise ; une redevance ; un revenu ; l’autofinancement ; un salaire ; une dépense ; un investissement ; une charge ; un/une mécène.
La nature : un domaine ; une ressource ; naturel/naturelle ; un chêne ; un sanglier ; le miel ; un potager ; la permaculture ; un légume.
L’artisanat : un tonneau ; fabriqué/fabriquée ; la maroquinerie ; un objet ; en bois.
Les loisirs : un tour ; un 4x4 ; une calèche, un feu d’artifice ; un concert ; un festival.
► DOCUMENTS À TÉLÉCHARGER
► TOUS LES ÉPISODES DU PODCAST SUR RFI
Chambord est finalement acheté par l'État français en 1930. Classé désormais au patrimoine mondial de l'Unesco, le château dépasse depuis deux ans la barre du million de visiteurs annuels, dont 40 % d'étrangers. On vient du monde entier, en premier lieu des États-Unis et de Chine, pour visiter le plus vaste château du Val de Loire et admirer la vue depuis les terrasses sur le toit.
En contrebas, les jardins à la française, refaits il y a deux ans comme ils avaient été dessinés au XVIIIᵉ siècle. Visibles aussi depuis les terrasses, le relais de Chambord, un établissement récemment réaménagé pour en faire un hôtel quatre étoiles. Quant au domaine, à perte de vue, il accueille non seulement les tours en 4x4, en calèche, mais aussi des feux d'artifice, des concerts et même un premier festival électro cette année, pour les 500 ans du château. Les projets fourmillent et le directeur général, Jean d'Haussonville, s'efforce de diversifier les sources de revenus.
Un monument qui est trop visité est un monument qui se dégrade. Donc il ne faut pas fonder tout notre équilibre économique sur la fréquentation touristique, il faut produire d'autres choses. Tout le monde nous parle toujours de mécénat, et c'est très important le mécénat, mais c'est bien de pouvoir vivre de l'argent que vous produisez vous-même.
À peine arrivé à la tête du domaine, Jean d'Haussonville a déposé en 2011 la marque « Château de Chambord ».
J'ai déposé la marque en 2011 et nous avons des produits fabriqués à partir de ressources naturelles du domaine. Des tonneaux avec les chênes de Chambord, de la petite maroquinerie avec les sangliers qui sont prélevés dans le domaine, un peu de miel, des objets en bois, et là on est en train de faire aussi nos potagers en permaculture. Donc on aura nos légumes, nos soupes, nos conserves, etc., voilà. Nous discutons aussi avec des entreprises, soit pour en toucher de légitimes redevances, soit parfois pour mettre le nom de Chambord sur des produits qui nous paraissent légitimes. Les Britanniques, les Américains font ça depuis des années et sont excellents et ce sont des revenus qui sont très, très supérieur au mécénat. Notre objectif, c'est un autofinancement du château, nous sommes déjà à 90%, l'objectif, c'est 100% pour tout ce qu'on appelle « le fonctionnement ».
C'est-à-dire les salaires, les dépenses courantes, 16 millions d'euros par an. Le reste, les investissements, 8 millions d'euros annuels, est pour l'instant laissé à la charge de l'État et des mécènes.
Voir moins Voir plus