Zelensky à Jeddah, le système de santé grec en difficulté, le petit journal de l'environnement...
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Le Journal en français facile du 19 mai 2023, 16h00 GMT.
Il est 18 heures à Paris, 16 heures en temps universel.
Le Journal en français facile
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Mayeule de Charon
Bonjour à tous et bonjour Marion.
Bonjour Mayeule.
Nous sommes le vendredi 19 mai.
Et au sommaire de cette édition :
Nous irons à Jeddah, en Arabie saoudite, où est organisé le 32ᵉ sommet de la Ligue arabe. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky était présent, mais aussi le président syrien Bachar el-Assad.
En Grèce, l'hôpital public est en mauvais état, il manque de personnel. La question est une priorité pour les partis politiques avant les élections législatives, dimanche. Reportage à suivre à Athènes.
Et puis, Géraud Bosman présentera le petit journal de l'environnement. À la une, les compagnies pétrolières continuent d'engranger, de faire des bénéfices très importants.
Voici les titres, soyez les bienvenus.
Et nous allons d'abord à Jeddah, en Arabie saoudite.
Le 32ᵉ sommet de la Ligue arabe était organisé aujourd'hui dans cette ville située sur les bords de la mer Rouge. La Ligue arabe est l'organisation qui regroupe les pays arabes. Guilhem Delteil, vous êtes à Jeddah pour RFI, bonjour. Bonjour. Et aujourd'hui, les regards étaient tournés, concentrés, sur deux présidents : l'Ukrainien Volodymyr Zelensky, invité surprise à ce sommet, et le Syrien Bachar el-Assad, invité, lui, pour la première fois en douze ans.
Oui, Mayeule, la présence de Volodymyr Zelensky n'était pas attendue, elle n'a été annoncée que ce matin. Et elle a étonné parce que beaucoup de pays arabes sont restés prudents dans le conflit qui oppose l'Ukraine à la Russie. Ils ont voulu garder leur neutralité, conserver de bonnes relations avec Kiev comme avec Moscou. Certains, comme la Syrie, ont même apporté leur soutien à la Russie. Devant la Ligue arabe, Volodymyr Zelensky a donc critiqué, sans les nommer, sans les désigner, certains pays qui « ferment les yeux », a-t-il dit, sur l'invasion de son pays par la Russie. Il a appelé les pays arabes à soutenir son plan de paix et il a remercié le prince héritier saoudien pour son soutien à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, le respect des frontières du pays. Bachar el-Assad a pris, lui, la parole un peu plus tard. Ces douze dernières années, son pays avait été suspendu de l'organisation. Il n'était plus invité à ces sommets. Le président syrien a donc fait son retour sur la scène régionale, ce vendredi, et il est d'ailleurs arrivé avec le sourire et il a dit avoir l'espoir que cette rencontre soit le début d'une nouvelle phase de solidarité dans la région.
Merci Guilhem Delteil, envoyé spécial de RFI à Jeddah.
Et après sa visite à Jeddah, le président ukrainien est attendu à Hiroshima ce week-end.
La ville japonaise victime du premier bombardement atomique en 1945, elle est devenue depuis un symbole mondial de paix, et c'est là que se tient en ce moment un autre sommet, celui du G7. Il regroupe les sept pays les plus industrialisés. Ses membres ont annoncé aujourd'hui de nouvelles sanctions contre la Russie. L'objectif de ces sanctions est de priver le pays de ressources, de moyens, pour mener sa guerre en Ukraine.
En Birmanie, Mayeule, après le passage du cyclone Mocha dimanche dernier, 800 000 personnes ont besoin d'une aide alimentaire d'urgence.
C'est une estimation de l'ONU, l'Organisation des Nations unies. Avec des vents soufflant jusqu'à 195 kilomètres heure, ce cyclone a rasé des maisons, coupé des routes et détruit des hôpitaux. Il s'est dirigé ensuite vers le Bangladesh. Au moins 145 personnes sont mortes, selon un dernier bilan des autorités.
Le Journal en français facile
RFI, il est 19h04 à Athènes. Les Grecs se préparent à voter pour les élections législatives. Ces élections doivent permettre de désigner les 300 députés du Parlement.
Elles se tiendront ce dimanche et parmi les priorités affichées par les principaux partis politiques : la remise sur pied, c'est-à-dire remettre en état, le système national de santé. Les hôpitaux souffrent de problèmes de budget et de gestion, mais aussi d'un manque de personnel soignant comme des infirmiers ou des médecins. Plus de 15 000 d'entre eux sont partis à l'étranger lors de la crise économique. Le reportage à Athènes de Joël Bronner.
Un des problèmes principaux dans le secteur de la santé publique grecque, c'est la difficulté à assurer la continuité des soins dont les personnes âgées ont pourtant particulièrement besoin. À l'image de Vassiliki, abritée dans un foyer athénien de Médecins du monde, qui souffre notamment d'importants problèmes respiratoires :
[...]
«Depuis 2010, dans les hôpitaux grecs, la situation se détériore et la qualité des services de soins diminue. Comme vous le savez, beaucoup de personnels médicaux sont partis à l'étranger, en France, en Angleterre, etc. Les salaires ont baissé et les hôpitaux n'embauchent pas alors qu'ils manquent de personnel. Résultat les docteurs et les infirmières en place effectuent 2 à 3 fois le nombre d'heures de base avec des salaires extrêmement bas. Comment peuvent-ils bien travailler dans ces conditions ? »
[...]
À l'heure des législatives, les conservateurs de Nouvelle démocratie, actuellement au pouvoir, indiquent vouloir créer 10 000 postes de personnels médicaux. Syriza, principal parti d'opposition, veut, lui, augmenter les salaires des médecins. Il y a en tout cas unanimité, en Grèce, le système de santé public doit être réformé. Joël Bronner, Athènes, RFI.
En Espagne, près de 700 personnes ont dû être évacuées dans l'ouest du pays à cause d'un feu de forêt.
Il est jugé « hors de contrôle » par les autorités. L'incendie s'est déclaré mercredi soir et a pris de l'ampleur, il a grossi, à cause d'un vent violent. En ce moment, près de 400 pompiers luttent, se battent, pour essayer d'éteindre les flammes.
L'État français condamné par le tribunal administratif de Lille.
Pour avoir fiché des personnes placées en garde à vue. Elles avaient été arrêtées lors d'une manifestation contre la réforme des retraites. Leurs données personnelles, c'est-à-dire leur nom, leur prénom et leur date de naissance ont été réunies dans un dossier. Il doit maintenant être effacé, l'État est condamné à 3 000 € d'amende.
Tout de suite, Mayeule, place au petit journal de l'environnement.
Le journal de l'environnement présenté aujourd'hui par Géraud Bosman.
Bonjour Géraud.
Bonjour Mayeule.
Et à la Une de votre journal, les grandes compagnies du pétrole et du gaz continuent d'engranger des bénéfices mirobolants, autrement dit très important.
Les neuf principales compagnies pétrolières se partagent 100 milliards de bénéfices nets, c'est-à-dire après impôts, pour les trois premiers mois de 2023. Pour toute l'année 2022, c'était 420 milliards. Est-ce que pour autant ces méga-profits permettent de financer la transition vers des énergies renouvelables, donc moins polluantes ? La question sera au cœur de l'assemblée générale des actionnaires de l'entreprise TotalEnergie, qui doit se tenir à Paris le 26 mai prochain. En attendant, nous l'avons posée à Francis Perrin, directeur de recherche à l'Iris et spécialiste des questions énergétiques :
«Les compagnies pétrolières utilisent de façon générale leurs bénéfices pour trois destinations essentielles : récompenser les actionnaires, investir beaucoup et réduire leur endettement pour améliorer encore une situation financière qui était déjà auparavant très bonne. Avec le temps, ces investissements dans ce qui n'est pas hydrocarbures, pétrole et gaz naturel, ont tendance à monter en puissance en termes de montants et en termes de parts des investissements globaux de ces entreprises, même si la part de ces investissements bas-carbone n'est pas une part majoritaire. Pour Total, on est à peu près à 25% du total des investissements, avec évidemment une montée au fur et à mesure que le temps passe. »
Francis Perrin, directeur de recherche à l'Iris et spécialiste des questions énergétiques.
Et pendant ce temps, les records climatiques se suivent et se ressemblent. Les quatre prochaines années seront les plus chaudes jamais enregistrées sur Terre. C'est ce que prévoit l'Organisation mondiale de la météorologie. Et ce réchauffement, Géraud, nous fait perdre beaucoup d'eau douce.
Oui, la moitié des lacs et réservoirs du monde perdent une quantité égale à toute la consommation des États-Unis durant l'année 2015. Ils sont en danger au niveau mondial, alertent des chercheurs de la revue Science, qui ont étudié près de 2000 lacs sur quasiment 30 années. En cause les températures en hausse, mais aussi des pluies moins importantes ou encore les activités humaines. À peu près un quart de la population mondiale vit à proximité de telles réserves d'eau et est donc concerné par ce problème.
C'était Géraud Bosman pour le journal de l'environnement.
RFI, bientôt 18H10 à Paris. Merci d'avoir suivi ce journal que vous pouvez retrouver sur françaisfacile.rfi.fr ou encore sur les plateformes de podcasts.
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